Ottawa - Récemment, l’Association nationale Femmes et Droit a dû fermer ses portes en raison d’un manque de financement. Au cours de la même semaine, des coupes sauvages ont été annoncées au budget d’Environnement Canada, ce qui menace les programmes de surveillance environnementale et le Service canadien de la faune. Pourtant, le gouvernement Harper ne cesse de répéter que l’excédent budgétaire doit servir à réduire les impôts. Une prise de position que la population canadienne devrait remettre en question.
Le gouvernement a annoncé jeudi qu’il allait utiliser une partie de l’excédent budgétaire, qui frôle les 14 milliards de dollars, pour réduire le fardeau fiscal des contribuables canadiens de 725 millions de dollars, ce qui représente environ 35 $ par personne.
« L’annonce de jeudi montre encore une fois que la politique budgétaire du gouvernement Harper ne tient compte ni de l’opinion des Canadiennes et des Canadiens ni de celle des membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada. Nous voulons plus de services, pas moins », déclare le président national de l’AFPC, John Gordon.
Devant un excédent budgétaire d’une telle importance, il est justifié de contester les compressions exercées par le gouvernement dans les programmes, telles que :
* l’abolition du Programme de contestation judiciaire
* la fermeture de bureaux régionaux de Condition féminine Canada et la réduction des subventions aux programmes de recherche et de défense des droits des femmes
* la suppression du financement accordée aux Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques
* le non-respect des ententes fédérales-provinciales sur la garde des enfants
L’augmentation des dépenses fait partie de la solution, non du problème. Cela devient de plus en plus évident puisque chaque fois que le gouvernement néglige d’investir dans ses infrastructures, c’est la santé et la sécurité des citoyennes et des citoyens qui en souffre.
La situation ne vaut guère mieux en ce qui concerne l’infrastructure sociale du Canada. À ce chapitre également le gouvernement peut et doit faire plus pour répondre aux besoins légitimes de la population. Plutôt que d’offrir des baisses d’impôt fragmentaires, le gouvernement doit s’occuper de
priorités nationales comme le régime national d’assurance-médicaments, les programmes de garderie et l’alphabétisation. Il doit aussi consacrer davantage de ressources, pas moins, aux initiatives visant à améliorer la qualité de vie des peuples autochtones.
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Transmis par : Charlotte Thibault