« Au Québec, il n’y a pas d’âge minimum pour commencer à travailler. De nombreux enfants âgés de 11 et 15 ans travaillent plusieurs heures par semaine, majoritairement dans les domaines de la restauration et du commerce de détail. Ces heures passées au boulot peuvent nuire à leur réussite scolaire, leur sécurité, leur santé, leur développement ainsi qu’à leur dignité », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), les accidents de travail chez les enfants de moins de 16 ans ont grimpé de 36 % dans la dernière année. « La pandémie ayant grandement affecté de la pénurie de main-d’œuvre au Québec, certains employeurs n’hésitent plus à embaucher des enfants, même à 11 ans, pour combler le manque de travailleurs et travailleuses. Les enfants se retrouvent donc à accomplir les tâches que personne ne désire faire, ce qui entraine plusieurs accidents tels que les chutes d’outils et d’équipements, les brûlures et les efforts excessifs. Les enfants sont particulièrement vulnérables aux dangers du monde du travail », ajoute Daniel Boyer.
La protection de nos jeunes contre toute forme d’exploitation doit être une priorité pour l’État. « Le Québec doit agir rapidement et légiférer sur plusieurs éléments, notamment sur la limite du nombre d’heures de travail permis durant l’année scolaire et sur le type de travaux que peuvent effectuer les enfants. Il est temps d’avoir un vrai débat à ce sujet », conclut le président de la FTQ.
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