Il y a environ 500 000 sans-papiers au Canada qui vivent sans cesse dans la peur et sous la menace d’abus et d’exploitation en raison de leur statut d’immigrant. Ils font souvent l’objet de racisme, de discrimination et de vol de salaire, travaillent dans des conditions dangereuses et se voient privés de droits fondamentaux de la personne et du travail ainsi que de prestations de base telles que les protections au travail, les soins de santé et l’éducation. Leur situation précaire et leur vulnérabilité ne leur permettent pas de dénoncer les mauvais traitements qu’ils subissent.
« Les personnes migrantes et réfugiées, les étudiantes et étudiants étrangers et les sans-papiers font de grands efforts pour faire respecter leurs droits. Les syndicats du Canada les appuient dans la ferme revendication des droits et des protections qu’ils méritent », déclare Bea Bruske, présidente du CTC. « La main-d’œuvre migrante accomplit le travail crucial d’assurer la sécurité et de fournir des soins à nos familles et à nos communautés. Elle assure des services essentiels à la population canadienne dans de nombreux secteurs. Pourtant, elle vit et travaille dans des conditions précaires et dangereuses et a de bas salaires. Un changement pressant s’impose pour aider ces travailleurs et travailleuses. »
Le CTC continue à inciter le gouvernement à apporter des modifications appréciables et significatives au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour voir à ce que les travailleurs et travailleuses migrants puissent jouir pleinement de leurs droits de la personne et du travail, y compris le droit de se syndiquer et de négocier collectivement. Les personnes migrantes qui participent au PTET sont assujetties à des permis de travail qui les lient à un employeur précis, ce qui les prive de mobilité professionnelle et de sécurité au travail, les rend très vulnérables à l’abus et à l’exploitation par leur employeur et ne leur donne aucun recours.
La plupart des personnes migrantes ont des emplois à bas salaire qui ne leur donnent pas d’accès à la résidence permanente. Pour régler ce problème, le CTC préconise la création de possibilités supplémentaires d’accès à la résidence permanente des personnes migrantes, et particulièrement celles qui ont de bas salaires, afin de leur permettre d’accéder aux soutiens publics et aux protections en matière de travail dont elles ont besoin.
« Il est temps que le Canada aplanisse les obstacles à la pleine participation et à l’accès à de pleines possibilités des personnes migrantes et réfugiées, des étudiantes et étudiants étrangers et des sans-papiers. Nous incitons le gouvernement fédéral à prendre d’ambitieuses mesures progressistes pour assurer le statut d’immigration entier et permanent aux 1,7 million de personnes migrantes vivant au Canada, y compris les sans-papiers », conclut madame Bruske.
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