« Pauline Marois et Pierre Duchesne ont troqué le carré rouge pour les habits du gouvernement précédent », martèle Blandine Parchemal, co-porte-parole de l’ASSÉ. La hausse des frais de scolarité, conclusion imposée du Sommet sur l’enseignement supérieur, véhicule une conception purement économique de l’éducation, où le savoir a un prix qui fluctue selon le marché. « Envisager la gratuité scolaire aurait pu ouvrir la porte à une remise en question profonde des valeurs de l’université québécoise. Au lieu de cela, nous devons reprendre le combat amorcé le printemps dernier », s’exclame Mme Parchemal.
La grève de 2012 avait remis en question la transformation marchande de l’enseignement supérieur, mais aussi dénoncé les caractéristiques de la révolution néolibérale : la réforme tarifaire des services publics accompagnée d’allégements fiscaux toujours plus généreux pour les plus riches et le secteur privé. Aujourd’hui, la population québécoise se heurte à une austérité qui n’a fait que changer de couleur. « La liste est longue : à la hausse des frais de scolarité s’ajoute les coupures dans les universités, dans les CPE et dans l’aide sociale » lance Mme Parchemal. « Mme. Marois, M. Duchesne, votre course folle vers le déficit zéro ne fait plus consensus. Nous ne sommes pas dupes ! » conclut-elle.
La journée d’action rejoindra plusieurs campus québécois et culminera par une manifestation de soir organisée par l’Association facultaire étudiante de science politique et droit à L’UQÀM (AFESPED-UQÀM). Plusieurs milliers de personnes sont attendues dès 18h à la Place Émilie-Gamelin. Il s’agit de la quatrième manifestation de ce type depuis la conclusion du Sommet sur l’enseignement supérieur.