En raison de la crise de la COVID-19 qui a fait beaucoup de victimes dans les CHSLD, le gouvernement du Québec souhaitait offrir des postes à temps complet aux préposé(e)s aux bénéficiaires (PAB) qui le désiraient afin de stabiliser leur emploi, leur rétention et augmenter la qualité des soins en CHSLD.
De cette volonté gouvernementale, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) ont signé une entente d’envergure nationale le 15 décembre dernier. Reprenant principalement cette entente, certains CISSS et CIUSSS du Québec ont négocié avec leurs représentantes et représentants syndicaux une entente dite de titularisation. D’ailleurs, dans l’ensemble du Québec, partout où cela a été possible, cette démarche a été fort positive.
Situation du CISSS-BSL
Malheureusement, dès que le CISSS-BSL s’est mis à appliquer sa propre interprétation de l’entente, une multiplication des problèmes et des incohérences au sein de l’organisation s’est produite. Résultat : trop de routes de travail, d’horaires différents et grande instabilité pour les bénéficiaires et les PAB.
« Certains résidents et résidentes se retrouvent avec presque autant de préposé(e)s qu’il y a de quarts de travail dans une semaine. Un PAB occupant un poste à temps complet doit donc faire plusieurs routes de travail avec des horaires multiples à chaque quart », se désole Johanne Campagna, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent (SCFP 5007).
Ces situations ont mené au dépôt d’un grief devant être entendu d’ici quelques jours ainsi qu’à plusieurs récriminations justifiées des syndiqué(e)s, des résident(e)s et de leur famille.
Il a été convenu entre les parties de créer une table de travail paritaire ayant pour mandat d’établir une application acceptable de l’entente nationale, et ce, avant l’arbitrage du litige. Cependant, malgré certains progrès, au moment de rédiger un guide d’application, le CISSS-BSL a quitté la table pour miser toutes ses billes sur l’arbitrage.
Échec et dénonciation
C’est pourquoi le syndicat blâme la PDG du CISSS-BSL, Mme Isabelle Malo, pour l’échec de ces pourparlers. De plus, celui-ci déplore que certains de ses subalternes adoptent la ligne dure, refusant ainsi la collaboration ainsi que la médiation.
« Nous nous retrouverons donc en arbitrage pendant trois jours en novembre parce que les bonnes personnes ne sont pas aux bons endroits dans ce CISSS, ce qui nuit au bien-être des résidents et des résidentes et à la qualité des services offerts à cette clientèle très vulnérable. La PDG affirme qu’elle croit à une façon moderne de gérer ses ressources humaines et nous appelle « ses partenaires ». Cette affirmation est cependant à des années-lumière de la réalité sur le terrain », de dénoncer Sylvain Lirette, conseiller syndical du SCFP.
Un message, un commentaire ?