Un récent rapport publié par la FPPE-CSQ démontre que les salaires des ingénieurs scolaires sont de 9 % plus bas que dans la fonction publique provinciale, de 21 % plus bas que dans la fonction publique fédérale, de 29 % plus bas qu’à la Ville de Laval et de 32 % plus bas qu’à Hydro-Québec.
Les salaires systématiquement plus bas en éducation
D’ailleurs, ce ne sont pas que les ingénieurs et architectes, mais plusieurs corps d’emplois à prédominance masculine comme les analystes et les comptables, qui sont sous-rémunérés et pour lesquels on constate de graves problèmes d’attractions et de rétention en scolaire.
Et si c’est vrai pour les corps d’emplois masculins, ce l’est d’autant plus pour les corps d’emplois à prédominance féminine qu’on retrouve souvent uniquement dans le secteur de la santé et de l’éducation et pour lesquels nous n’avons pas de comparatifs ailleurs dans le secteur public, comme les orthophonistes et les psychologues.
« Comment se fait-il que les secteurs de l’éducation et de la santé offrent des salaires systématiquement plus bas que dans le reste de la fonction publique ? Serait-ce parce que ces secteurs sont composés de personnel majoritairement féminin ? », questionne Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE-CSQ.
L’Institut de recherche et d’informations socioéconomique (IRIS) est on ne peut plus clair à ce sujet dans sa recherche l’impact de la ségrégation professionnelle du secteur public quand elle mentionne que « la combinaison de la ségrégation professionnelle et de la stagnation salariale qui affecte l’administration québécoise indique la présence d’une discrimination systémique fondée sur le sexe » et que « la Loi sur l’équité salariale ne suffit pas à corriger cette forme de discrimination ».
De graves problèmes d’attraction-rétention à l’horizon
« Il va falloir que le gouvernement se réveille et rapidement, parce qu’en période de pénurie de main-d’œuvre comme celle qui commence en ce moment et qui va s’aggraver, ils ne seront pas légion ceux qui lèveront la main pour travailler en éducation au Québec. Ça signifie non seulement une pénurie de services professionnels aux élèves, mais aussi une gestion chaotique du réseau, des constructions d’écoles retardées, des écoles mal entretenues. C’est déjà commencé », prévient Johanne Pomerleau. « À l’aube de la négociation du secteur public, c’est le moment idéal pour agir de concert avec les organisations syndicales pour trouver des solutions ».
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