« Alors que votre gouvernement accorde des millions, et même des milliards, de subventions aux entreprises pour créer des emplois, comment justifier la subvention d’une entreprise qui supprime des emplois au Canada, qui délocalise et qui a de plus en plus tendance à drainer notre économie », ont écrit Marty Warren, directeur national des Métallos, et Donna Hokiro, présidente de la section locale 1944 des Métallos, dans une lettre adressée le 5 juin au Premier ministre.
« Dans le contexte des préoccupations croissantes concernant l’ingérence étrangère, il est contre-intuitif d’ignorer la menace accrue pour la sécurité que représente l’immense quantité des données personnelles sensibles du Canada entreposées dans les serveurs de TELUS à l’étranger », peut-on lire dans la lettre.
La section locale 1944 des Métallos représente près de 7000 membres qui travaillent chez Rogers/Shaw, TELUS, et au sein d’autres entreprises liées aux télécommunications.
« TELUS est essentiellement devenue une entreprise de télécommunications étrangère », poursuit la lettre. « Nous demandons à votre gouvernement d’entreprendre et de soutenir les efforts pour enquêter publiquement sur les derniers complots de TELUS concernant les emplois canadiens, et d’adopter des politiques qui permettront aux Canadiens de continuer à répondre aux appels des clients dans leurs communautés. »
Cette lettre est une suite de celle envoyée précédemment par les Métallos, qui avertissait le Premier ministre que l’approbation de l’accord Rogers-Shaw entraînerait des pertes d’emplois chez TELUS. Pour sa part, Rogers/Shaw adopte l’attitude contraire en relocalisant des emplois pour s’assurer que tous ses travailleurs sont basés au Canada.
« Si TELUS ne s’engage pas à préserver les emplois canadiens, nous demandons à votre gouvernement de suspendre les contrats gouvernementaux avec la compagnie », poursuivent les dirigeants des Métallos. « Les Canadiens ne devraient pas payer pour éliminer des emplois canadiens. »
Un message, un commentaire ?