Ils ont témoigné de leur expérience, écouté, appris, amélioré leur compréhension du système scolaire et élaboré des consensus sur les principaux enjeux de l’éducation d’aujourd’hui et de demain : la mission de l’école devrait être revue ; l’équité et la mixité sociales et culturelles dans les écoles renforcées ; le respect des compétences de tous les personnels scolaires et la démocratie scolaire améliorée.
« Les gens nous ont sans cesse remerciés de leur avoir donné l’occasion d’agir comme citoyens qui se regroupent pour demander de revenir à un modèle de gouvernance où ils auraient du pouvoir sur le système et où ils seraient libres de s’exprimer pour l’améliorer. Plusieurs personnes réalisaient pour la première fois comment on les avait dépossédés d’un droit de vote et d’une liberté de paroles, alors que l’école est un bien commun et qu’elle nous appartient », de commenter Martin Hébert du comité local d’organisation et conseiller pédagogique à la formation générale des adultes à Laval.
Il serait plus que temps que les énergies soient mises en prévention plutôt qu’en réaction aux problèmes rencontrés par les élèves. Voici un point de vue qui faisait consensus, selon Fikry Rizk, responsable du comité local d’organisation du forum de Laval.
Plusieurs ont été stupéfaits d’apprendre que la majorité des élèves autochtones scolarisés dans les écoles québécoises le sont dans la grande région de Montréal. Les traditions et les valeurs des Premières Nations devraient être présentes à l’école. « Nous avons la chance de côtoyer des membres des Premières Nations, mais nous les ignorons », de regretter une participante. Il y a consensus sur la pertinence de préparer avec eux des activités d’apprentissages dans toutes les disciplines scolaires, car dans le contexte multiculturel actuel, nos élèves doivent en apprendre beaucoup plus sur les cultures des immigrants et des Premières Nations et Inuits.
Les participants se sont dits convaincus qu’ensemble ils pourront contribuer à l’édification d’une éducation de qualité pour tous, dont ceux provenant de milieux défavorisés culturellement et économiquement et qu’ils pourront amener les pouvoirs publics à tenir compte de leurs exigences. Ce qui m’a marqué le plus dans mon atelier, c’est « l’espoir pour l’humanisation du milieu de l’éducation et le sentiment partagé que leur parole avait été entendue et respectée », d’affirmer Joanne Teasdale, ex-enseignante au primaire.
Les prochains forums auront lieu au cégep de Sherbrooke, les 31 mars et 1er avril, à Québec et à Montréal, les 14 et 15 avril. On peut s’y inscrire dès maintenant sur le site de Parlons éducation : www.parlonseducation.ca
Un message, un commentaire ?