« Même si la situation s’améliore grâce aux efforts des Québécoises et des Québécois, la pression n’a pas encore assez diminué dans nos hôpitaux. Les soignantes du public tombent au combat à un rythme effrayant. Pendant ce temps, les agences de placement privées profitent de la pénurie de personnel pour imposer leur loi dans le réseau de la santé. Le délestage et les départs en masse ne sont pas inévitables. La CAQ aura-t-elle le courage de mettre les agences privées au pas ? C’est un geste fort qui contribuerait à sauver nos hôpitaux et à soulager les gens qui les tiennent à bout de bras », a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois.
Québec solidaire demande au gouvernement Legault de promulguer un décret qui va :
– Imposer aux agences de placement privées d’assurer une continuité de services, comme pour les entreprises de services ambulanciers, afin de mieux distribuer la charge de travail.
– Imposer des contrats d’un mois minimum entre les établissements et le personnel des agences privées, afin d’éliminer le mouvement de personnel et de stabiliser les équipes de travail
En outre, afin de freiner leur exode vers les agences privées, la CAQ doit envoyer un signal clair à l’ensemble du personnel du réseau de la santé : au public, les conditions de travail vont s’améliorer.
Les agences privées, une béquille dangereuse
En décembre, le ministère de la Santé et des Services sociaux dévoilait que le nombre d’heures de travail achetées aux agences privées de placement a presque doublé depuis le début de la pandémie. Dans certaines conditions, les agences peuvent facturer jusqu’à 150$ de l’heure pour fournir l’infirmière ou la préposée dont nos établissements ont besoin pour compenser la pénurie de personnel. Ce personnel n’a pas à respecter les horaires ou le temps supplémentaire obligatoire imposé aux soignantes du réseau public.
« Pour imposer un couvre-feu à des personnes itinérantes, M. Legault fait son tof, mais il refuse de faire collaborer les cliniques et les agences de placement privées malgré la pression sans précédent vécue dans nos hôpitaux. La pandémie est l’occasion de mobiliser toutes nos ressources pour combattre un ennemi commun. 10 mois plus tard, le système à deux vitesses est encore mieux installé qu’avant au Québec », déplore la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.
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