Son coordonnateur, François Saillant, explique le problème en ces termes : « Selon le plus récent rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le loyer moyen est maintenant de 712 $ par mois au Québec. Pour payer une telle somme sans y consacrer plus que la norme de 30 % de ses revenus, il faut avoir un revenu annuel de plus de 28 500 $, ce qui n’est évidemment pas le cas de bien des locataires. La situation est évidemment pire là où le loyer est encore plus cher comme c’est le cas dans les régions métropolitaines de Québec où il atteint 760 $, de Montréal où il est de 744 $ et de Gatineau où il s’élève à 734 $ ».
Le FRAPRU rappelle que 480 000 ménages locataires québécois doivent consacrer plus de 30 % de leur revenu en loyer dont 228 000 plus de 50 % et 108 500 plus de 80 %. « Un récent rapport de la Direction de la santé publique de Montréal a bien démontré les conséquences qu’un tel état de fait a sur la santé des personnes : incapacité à avoir une alimentation en quantité et en qualité suffisantes, obligation de recourir à des banques alimentaires, anxiété, dépressions, etc. », s’indigne François Saillant. Il ajoute que les banques alimentaires du Québec identifient l’accroissement du nombre de logements abordables comme la mesure qui aurait l’impact le plus significatif sur la réduction de la faim dans leur région.
Le FRAPRU estime que toute nouvelle hausse de loyer ne pourra qu’aggraver la situation. Faute d’un contrôle obligatoire des loyers, il recommande donc aux locataires de faire preuve de vigilance face à la hausse de loyer demandée par leur propriétaire, en s’appuyant sur les indications publiées ce matin par la Régie du logement.
Le FRAPRU conseille surtout aux locataires de s’adresser au comité logement ou à l’association des locataires de leur région, ville ou quartier pour les aider dans l’évaluation de la hausse demandée. La liste de ces groupes se trouve sur son site web au www.frapru.qc.ca.