En effet, combien de personnes en attente de soins sont-elles obligées d’aller en résidence privée pour aînés (RPA), où une place avec des soins assidus coûte plus de 3200 $ par mois en moyenne, ou de demeurer dans leur domicile, où elles ne reçoivent pas les services pointus nécessaires pour vivre dans la dignité ? « Chaque année, nous assistons à des fermetures de lits en CHSLD alors que la population très âgée augmente. Où vont les personnes quand les soins à prodiguer sont trop lourds pour la famille ? Qui a les moyens de résider en RPA où les tarifs sont facturés selon l’utilisation ? Chose certaine, la table est mise pour une privatisation des services aux aînés », déplore Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.
Le Réseau FADOQ, qui brosse un portrait exhaustif de la situation de l’hébergement pour aînés dans une étude à paraître, s’inquiète des intentions du gouvernement. « Si, au Québec, on est rendus à se dire qu’il n’y a pas de petites économies, même celles qui affectent les plus vulnérables, c’est qu’un débat public doit avoir lieu », fait valoir M. Dupont.
« C’est désolant de voir que les décisions sont encore prises par des gens qui sont loin de la réalité des personnes hébergées en CHSLD et donc des impacts potentiels sur leur qualité de vie », ajoute M. Dupont.
Le Réseau FADOQ tente en vain, depuis un certain temps, de rencontrer le ministre de la Santé et des Services sociaux pour lui faire part de ses doléances quant à l’offre de services aux aînés en matière d’hébergement et de soins.