« Un père de famille, un jeune père ou une mère de famille a le droit d’aller gagner le plus d’argent possible pour donner le plus possible à ses enfants. C’est comme ça que je vois la vie moi ! » Ces mots ont été prononcés par le premier ministre François Legault pour justifier les hausses salariales des députés de l’Assemblée nationale. Pour les organisations syndicales, ce principe doit s’appliquer également aux travailleuses et travailleurs du secteur public.
« Monsieur Legault, vous souhaitez que la députation obtienne les meilleurs salaires possibles, et bien les milliers de travailleuses et travailleurs dans la fonction publique réclament un traitement équitable. Les salaires offerts aux personnes ouvrières, au personnel de bureau et aux personnes professionnelles ne sont plus compétitifs avec les employeurs des secteurs privé, municipal et fédéral, lesquels offrent une rémunération plus élevée pour des tâches similaires. Ils ont droit à la même reconnaissance que celles et ceux qui nous gouvernent, c’est une question d’équité », réclame Christian Daigle, président général du SFPQ.
Le gouvernement souhaite limiter à 9 % sur 5 ans la hausse salariale pour le personnel de la fonction publique dans un contexte d’inflation. Rappelons que l’écart salarial qui sépare l’ensemble du personnel de l’État québécois des autres salariés québécois se situe toujours à 11,9 %, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
« Nos membres qui font partie de la fonction publique québécoise sont en colère contre le gouvernement de la CAQ qui parle des deux côtés de la bouche. D’un côté, le gouvernement force l’adoption d’un projet de loi qui hausse de 30 % le salaire des députés afin d’être parmi les mieux rémunérés au pays. De l’autre, il refuse de reconnaître le rattrapage salarial pour nos membres. C’est injuste et insultant », explique Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
Hier, une pétition de plus de 12,000 signatures réclamant des augmentations salariales équitables pour les travailleuses et travailleurs du secteur public a été déposée à l’Assemblée nationale par la députée de Sherbrooke, madame Christine Labrie.
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