D’une durée de deux heures, soit de 15 h à 17 h, cette grève surprise est une réponse directe à l’offre salariale famélique qui leur est faite par la société d’État dans le cadre de la négociation en vue de conclure leur convention collective. Ces travailleurs et travailleuses reçoivent comme une insulte l’offre salariale de la partie patronale, laquelle les appauvrirait davantage. Actuellement, ces personnes gagnent à peine 17 $/h à l’embauche et la majorité n’a pas de poste à temps plein ni de sécurité d’emploi, ce qui les place dans une position de précarité intenable.
« Les membres sont en colère ! Cela fait des mois que nous tentons de négocier des conditions de travail décentes et dignes d’une société d’État, mais la SQDC a plutôt choisi de déposer une offre salariale qui nous maintiendrait dans la pauvreté. Notre patience a atteint ses limites et si notre employeur ne revient pas à la raison, les prochaines semaines seront mouvementées ! », avertit David Clément, président du Syndicat des employé-e-s de la SQDC (SCFP 5454).
Ce premier débrayage risque donc de ne pas être le dernier, puisque ces salarié.e.s ont voté à 91 % en février 2022 pour un mandat permettant d’enclencher des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée au moment jugé opportun.
« Alors que l’inflation dépasse les 5 % et que les prix du loyer et de la nourriture continuent d’augmenter, notre employeur s’entête à nous offrir des miettes et à mépriser notre travail. C’est tout simplement scandaleux la façon dont cette société d’État traite ses salariés, tout en générant des revenus de plus en plus importants », de dénoncer Sarah Nasar, vice-présidente du syndicat.
Le SCFP 5454 représente plus de 300 syndiqué.e.s de la SQDC qui travaillent dans 26 succursales à travers le Québec.
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