Édition du 19 novembre 2024

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Négociations du secteur public

Grève des 100 000 profs du Front commun - Des conditions d'exercice indissociables des conditions d'apprentissage

QUÉBEC, le 21 nov. 2023 - En grève aujourd’hui, mercredi et jeudi, les 100 000 enseignantes et enseignants membres du Front commun représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) prennent la rue aux quatre coins du Québec pour revendiquer, d’une seule voix, de meilleures conditions de travail, indissociables des conditions d’apprentissage des élèves.

« Il est plus que temps que le gouvernement cesse d’être intransigeant et qu’au-delà des beaux discours trompeurs, il se mette en action et en mode ouverture aux tables de négociation. Nous sommes déterminés à améliorer nos conditions de travail, et nous avons beaucoup de solutions à proposer. Nous perdons trop de profs au combat, épuisés de porter le réseau scolaire à bout de bras. Rappelons-nous qu’en appuyant les revendications des enseignants, on soutient directement les conditions d’apprentissage des élèves », ont fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, et Steven LeSueur, président de l’APEQ-QPAT, qui sont rassemblés devant le Comité patronal de négociation à Québec.

Dans le cadre du renouvellement de leur contrat de travail, en plus d’un allègement de la tâche, les profs demandent une amélioration de la composition de la classe, c’est-à-dire de revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté dans un même groupe.

« Des classes plus équilibrées, avec moins d’élèves en difficulté, ça donne de l’air autant aux profs qu’aux élèves », ont ajouté les deux représentants syndicaux, en précisant que les demandes syndicales sont accompagnées d’un plan de déploiement dans le temps justement élaboré pour tenir compte de la pénurie.

Sur le plan salarial, le gouvernement propose aux enseignants 10,3 % d’augmentation sur 5 ans, ce qui représente un appauvrissement de 7,8 % à terme pour le personnel enseignant. « Les enseignants, comme tout le monde, doivent aussi faire face à une hausse importante du coût de la vie, et s’appauvrir n’est pas une condition gagnante pour attirer et retenir les gens en enseignement », ont signifié Mme Scalabrini et M. LeSueur.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur qu’on en arrive à faire la grève. Plus que jamais, nous avons besoin d’un signal clair du gouvernement en faveur de l’éducation, de l’école publique et de la valorisation de notre profession. C’est pourquoi nous sommes debout, dans la rue, unis pour nous faire entendre. Il appartient maintenant au gouvernement de faire les bons choix en écoutant les besoins de son réseau », ont conclu les représentants des enseignants du Front commun.

Rappelons que les principales demandes des enseignants sont :

Améliorer la composition de la classe ;
Alléger la tâche du personnel enseignant ;
Améliorer la rémunération du personnel enseignant.

Pour en savoir plus sur la négociation en cours : frontcommun.org et fse.lacsq.org

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