« La question linguistique est sur toutes les lèvres dernièrement. Or, malgré cet engouement, il est étonnant de constater que la question du français au travail est très rarement soulevée. Pourtant, pour plusieurs, c’est le lieu où l’on passe le plus clair de son temps. Et malheureusement, c’est aussi un lieu où le français est en sérieuse perte de vitesse », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
En effet, depuis les quinze dernières années, l’usage du français comme unique langue de travail et comme langue la plus souvent utilisée au travail a diminué au Québec. Une enquête commandée par l’Office québécois de la langue française (OQLF) et réalisée par l’Institut de la statistique en 2020 révèle que les exigences de bilinguisme à l’embauche sont de 63 % à Montréal et de 40 % ailleurs au Québec. Cette même étude nous apprend que plus de 21 % des entreprises qui exigent des connaissances en anglais le font pour des communications orales à l’intérieur de l’entreprise. À Montréal, cette proportion dépasse 40 %.
« Nous avons voulu parler aux travailleurs et aux travailleuses avec cette campagne, mais aussi aux plus jeunes qui s’apprêtent à intégrer le maché de l’emploi. Pour ces derniers, la question linguistique est souvent perçue comme un enjeu du passé ou encore associée à un débat partisan. Mais nous, ce qu’on a voulu avec cette campagne c’est tout simplement leur rappeler que c’est leur droit ! », conclut Denis Bolduc.
Lien vers la campagne : https://ftq.qc.ca/campagne-francisation/.
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