Des pressions multiples
« Même s’il aurait dû agir depuis longtemps dans ce dossier, le ministre s’est finalement rendu à l’évidence que les frais accessoires représentaient une situation illégale et abusive dénoncée par l’ensemble de la population : usagers, personnel en soin, aînés, organisations de défense des droits, syndicats et autres. La CSQ et ses syndicats en santé, ainsi que l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), ont été au front pour mener cette bataille et nous constatons aujourd’hui que cette mobilisation porte finalement fruit », constate Louise Chabot, présidente de la CSQ.
En plus de dénoncer publiquement cette situation et de se mobiliser autour de cet enjeu la CSQ avait interpellé la ministre fédérale de la santé, Jane Philpott, afin qu’elle ramène le Québec à l’ordre dans ce dossier qui contrevenait clairement à la Loi canadienne sur la santé.
« Comme l’a mentionné le ministre, c’était un enjeu majeur pour la population québécoise. Nous avons fait, il y a longtemps, le choix d’un système public de santé, universel, accessible et de qualité. Il est primordial de le défendre contre la moindre intrusion du privé », ajoute Louise Chabot.
Un irritant qui demeure
En dépit de cette annonce, la CSQ note qu’un irritant non négligeable demeure dans le dossier, soit la question de l’encadrement des frais pour services non assurés, où un montant minimal sera quand même autorisé dans le cas du transport d’échantillons biologiques et sanguins.
« Même si ce montant semble minime, il peut tout de même constituer un obstacle à l’accessibilité aux soins pour les personnes les plus démunies de notre société. C’est d’autant plus inacceptable que lorsque nous parlons de prélèvements biologiques et sanguins pour diagnostic, il s’agit d’un acte médical de base pour lequel il ne devrait y avoir aucune barrière », dénonce la présidente de la CSQ.
Un flou à dissiper
Finalement, Louise Chabot, invite le ministre à clarifier le flou entourant la définition de ce que sont un service assuré, un service désassuré et un service non-assuré : « C’est extrêmement difficile pour les citoyennes et citoyens de s’y retrouver et de faire respecter leur droit. Il est donc impératif que le ministre mette de l’ordre dans ces définitions et permette également à toutes et tous d’accéder à une information vulgarisée », conclut Louise Chabot.