« Ça va tout à fait dans le sens de nos revendications. Je dis ’chapeau’ », lance le président de la FTQ, Daniel Boyer. Pierre Karl Péladeau a invité mardi le premier ministre à convier un forum économique en septembre prochain afin de « doter le Québec d’une véritable politique du plein emploi » et d’une véritable « politique économique ».
Ce ton conciliant tranche avec celui de l’automne dernier, alors que Daniel Boyer évoquait la possibilité pour ses membres de noyauter le PQ afin de s’opposer à l’élection de PKP à la tête du PQ. Les syndicats affiliés à la FTQ ont finalement rejeté cette option.
Le président de la FTQ affirme aujourd’hui que sa déclaration a été montée en épingle par les médias. « Moi, je n’ai jamais parlé de noyauter ou de bloquer la route, dit-il. Moi, j’ai parlé d’inviter nos membres à faire de l’action politique, et ça adonnait bien, il y avait une course à la chefferie au Parti québécois. »
« Ce n’est pas pour autant un appui à monsieur Péladeau, comme tel, précise Daniel Boyer. À la FTQ, on appuie dossier par dossier les interventions des politiciens. »
Le dirigeant de la FTQ n’oublie par pour autant les nombreux lockouts de Québecor sous la direction de PKP. « Le passé de monsieur Péladeau nous inquiète, affirme Daniel Boyer. Maintenant, c’est le passé. Les membres du Parti québécois se sont donné un nouveau chef et nous allons travailler avec lui. »
Mais il est trop tôt pour savoir si la FTQ appuiera le PQ lors des élections générales de 2018. « On est encore loin des élections », dit Daniel Boyer.
Ce dernier souligne tout de même que Pierre Karl Péladeau est le seul candidat qui n’a pas souhaité rencontrer la FTQ durant la course à la chefferie du PQ. « S’il avait voulu me rencontrer, il n’avait qu’à m’appeler, dit-il. Je lui avais déjà tendu une perche par personne interposée. »