Le mouvement dénonce une mesure d’austérité qui empêcherait les plus pauvres d’accéder à l’enseignement supérieur. L’augmentation des frais de scolarité prévue était variable selon les universités : à Johannesburg elle était de 10,5% alors que l’année universitaire coûte entre 1.930 euros et 3.800 euros, avant logement et fournitures. Dans un pays où le revenu mensuel moyen d’un salarié ne dépasse pas 979 euros et où entre 25% et 40% de la population est sans emploi selon les lieux.
Ce samedi 24 octobre, le mouvement ne s’est pourtant pas affaibli et s’est relancé sur Johannesburg en se radicalisant. La jeunesse étudiante exige une éducation gratuite et dénonce les politiques d’austérité. Les slogans englobent la situation générale du pays et s’adressent aussi aux travailleurs. C’est dorénavant le mouvement de masse le plus important depuis les élections de 1994 et le changement de régime.
Le mouvement a pris la forme d’une critique d’ensemble du gouvernement ANC, aggravant brutalement la crise de légitimité de celui-ci. Dans un pays qui a connu deux très grands mouvements de la jeunesse scolarisée, à Soweto en 1976 et dans une partie des écoles secondaire en 1986, cette récente mobilisation fait l’effet d’un nouveau marqueur.
Les prochains jours vont être décisifs. Il est probable que tous les mouvements de gauche indépendants du bloc de pouvoir formé par l’ANC et le parti communiste vont chercher à mobiliser à partir des mobilisations universitaires.
Il faut que ce mouvement de la jeunesse sud-africaine reçoive le plus fort soutien de l’étranger. Il est nécessaire d’organiser des rassemblements de solidarité devant les ambassades sud-africaines et de faire parvenir motions de solidarité et photos de ces rassemblements.
Actualisation :
Samedi 24. Les étudiants sud-africains viennent d’obtenir l’annulation de l’augmentation de leurs frais de scolarité après plusieurs jours de manifestations et d’occupation des locaux. Des heurts entre étudiants et police anti-émeutes ont éclaté cette semaine devant le Parlement au Cap. Le mouvement dénonce une mesure d’austérité qui empêcherait les plus pauvres d’accéder à l’enseignement supérieur. L’augmentation des frais de scolarité prévue était variable selon les universités : à Johannesburg elle était de 10,5% alors que l’année universitaire coûte entre 1.930 euros et 3.800 euros, avant logement et fournitures. Dans un pays où le revenu mensuel moyen d’un salarié ne dépasse pas 979 euros et où entre 25% et 40% de la population est sans emploi selon les lieux. Ce samedi 24 octobre, le mouvement ne s’est pourtant pas affaibli et s’est relancé sur Johannesburg en se radicalisant. La jeunesse étudiante exige une éducation gratuite et dénonce les politiques d’austérité. Les slogans englobent la situation générale du pays et s’adressent aussi aux travailleurs. C’est dorénavant le mouvement de masse le plus important depuis les élections de 1994 et le changement de régime. Le mouvement a pris la forme d’une critique d’ensemble du gouvernement ANC, aggravant brutalement la crise de légitimité de celui-ci. Dans un pays qui a connu deux très grands mouvements de la jeunesse scolarisée, à Soweto en 1976 et dans une partie des écoles secondaire en 1986, cette récente mobilisation fait l’effet d’un nouveau marqueur. Les prochains jours vont être décisifs. Il est probable que tous les mouvements de gauche, indépendants du bloc au pouvoir formé par l’ANC et le parti communiste, vont chercher à mobiliser à partir des mobilisations universitaires.
Il faut que ce mouvement de la jeunesse sud-africaine reçoive le plus fort soutien de l’étranger. Il est nécessaire d’organiser des rassemblements de solidarité devant les ambassades sud-africaines ou les consulats et faire parvenir motions de solidarité et photos de ces rassemblements
Dimanche 25. Le mouvement reste très actif. Des réunions se sont tenu avec plusieurs centaines de jeunes pour débattre des suites. Ils étaient 400 à Wits (Johannesburg) ou au Cap. Il est difficile de savoir ce qui se passe dans les autres villes, mais tout laisse à penser que le mouvement ne s’éteint pas pour le moment, Le campus de Johannesburg restera fermé la semaine qui vient. Dans certains endroits, comme au Cap, les étudiants acceptent la présence des « parents » pour partager leurs débats, mais pas les partis politiques. Le slogan "Stop externalisation » est avancé en référence aux formes de sous-traitance qui affectent le personnel travailleurs du nettoyage. À Rhodes (Grahamstown) les étudiants exigent l’annulation des frais d’inscription du début de l’année qui constituent la moitié des frais annuels. C’est pour eux une demande immédiate devant conduire à un enseignement gratuit. Les étudiants ont conscience de faire face à une politique d’austérité en dépit des allégations de membres du gouvernement. C’est ce qui pourrait donner à ce mouvement un élan plus général dans la société. Mais la période des examens arrive bientôt et soulève l’éternelle question de l’année blanche.