« Les travaux de l’Enquête ne sont pas faciles pour nous, pour nos familles, nos femmes et nos filles. C’est un exercice qui soulève beaucoup d’émotion, mais c’était nécessaire. Ça nous permet d’aborder des enjeux fondamentaux qui sont au cœur de notre identité comme Première Nation. Je suis fière, comme leader Innue, d’avoir accueilli cette étape charnière dans notre processus de guérison collective », a déclaré Virginie Michel, conseillère élue à Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam, et présente aux audiences.
Précisons que la communauté innue d’Uashat mak Mani-utenam a été la première à accueillir les commissaires de l’enquête au Québec.
Regard vers l’avenir
« Les travaux de l’Enquête ne doivent pas tomber dans l’oubli ; son rapport ne doit pas être tabletté. C’est notre responsabilité comme Chefs de s’assurer d’y donner suite afin que nous puissions dorénavant tourner notre regard vers l’avenir. Et, c’est aussi la responsabilité des gouvernements de faire en sorte que nous ayons les moyens de compléter notre processus de guérison, d’assurer pleinement la nécessaire réconciliation et de permettre à nos peuples de bénéficier d’un avenir meilleur », a déclaré Jean-Charles Piétacho, Chef du Conseil des Innus d’Ekuanitshit, présent aux audiences.
L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est entièrement indépendante du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et territoriaux et des sociétés d’État. Elle est dirigée par quatre commissaires d’un bout du pays à l’autre, dont Michele Audette, une Innue originaire de la communauté d’Uashat mak Mani-utenam. Le mandat des commissaires est d’examiner et de faire rapport sur les causes systémiques de toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles autochtones au Canada en regardant les tendances et les facteurs sous-jacents.
Un message, un commentaire ?