« L’IA est une technologie qui est susceptible de perturber non seulement le monde du travail, mais la société en entier - à la fois positivement et négativement. Il faut donc que les forums publics incluent des représentants de tous les groupes de la société civile, dont les syndicats », de dire Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec
Le comité sur les nouvelles technologies du SCFP-Québec souligne que l’IA pourrait entraîner la disparition d’une partie des emplois et la transformation d’une multitude d’autres. La Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST) a d’ailleurs remis un avis au gouvernement du Québec au sujet des impacts de cette technologie sur le travail et la justice sociale en 2021.
Le SCFP-Québec se questionne sur la pertinence de concentrer l’organisation d’une large réflexion citoyenne entre les mains d’un seul organisme centré sur l’innovation, alors que ceux qui ont une expertise pointue dans les répercussions de l’IA sur l’emploi et sur les renseignements personnels - la CEST et la Commission d’accès à l’information - ne sont pas impliqués.
« L’intelligence artificielle offre de grandes possibilités, mais son utilisation sans réglementation adéquate est inquiétante tant pour les travailleuses et travailleurs que pour la société. On sait maintenant que les systèmes d’IA ont la capacité de faire de la désinformation et de la surveillance de masse, et ainsi, de nuire à la démocratie. Le gouvernement doit s’assurer que la consultation et la législation qui en découlera servent le bien commun », selon Tulsa Valin-Landry, responsable du comité sur les nouvelles technologies du SCFP-Québec.
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