Selon Mélanie Gauvin porte-parole du FDNS « En plus d’être discriminatoire, le régime imposé par les amendements au Code du travail ne répond pas aux attentes exprimées par la Cour supérieure du Québec en 2013, ni à l’avis de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse à ce sujet, ainsi qu’à celles de nombreux groupes sociaux dont le FDNS. Ce régime crée un modèle de représentation « bidon » où les travailleuses et travailleurs du secteur agricole ont un rapport de force inégal face à leur employeur. Il faut aussi rappeler qu’une part importante de ces personnes a le statut précaire de travailleuses et travailleurs migrants temporaires. Ils sont déjà fortement soumis à l’arbitraire de leur employeur notamment par leur statut d’immigration qui les lie à ce dernier et qui restreint leur capacité à changer d’employeur. »
Jusqu’au 18 décembre, Journée internationale des migrants, le comité Travail migrant du FDNS mène une campagne pour dénoncer l’exclusion et la discrimination systémique dont sont victimes les travailleuses et les travailleurs migrants. Ces personnes viennent au Québec en raison de conditions difficiles dans leur pays d’origine et occupent des emplois souvent délaissés par la main-d’œuvre locale, , généralement à cause des mauvaises conditions offertes.
Le comité Travail migrant du Front de défense des non-syndiqué.e.s (FDNS) regroupe les organismes suivants : Association des aides familiales du Québec (AAFQ), Centre des travailleuses et des travailleurs immigrants (CTI), Centre international de solidarité ouvrière (CISO), Centre Justice et foi, Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII), Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN), Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).