« Le personnel des résidences privées pour personnes aînées mérite qu’on reconnaisse à leur juste valeur tout le travail qu’ils font auprès de la clientèle. Malheureusement, on les paie trop souvent à des salaires dérisoires. Les travailleuses et les travailleurs disent : assez c’est assez ! », explique Sylvie Nelson, présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service, affilié à la FTQ.
L’impasse dans les négociations est la même pour chacune des résidences et porte sur le salaire. Les membres du SQEES-FTQ dans les résidences privées, demandent un rattrapage salarial à 15,00 $ de l’heure à l’embauche et une augmentation minimale de 1,00 $ de l’heure par année pour les trois prochaines années.
« Les employeurs ne cessent de se plaindre de la pénurie de personnel, ils font appel à des agences autant aux soins que dans tous les autres services comme les cuisines et ils connaissent un taux de roulement du personnel de 50 %. Nous le déplorons aussi, surtout pour la stabilité des soins et des services aux résidents. La solution est pourtant simple, pour favoriser l’attraction et la rétention de la main d’œuvre : rendre les métiers en résidence attrayants par une bonification des conditions salariales et de travail », illustre Mme Nelson.
« Si les employeurs ne font pas le bout de chemin nécessaire à une réelle bonification des conditions, nous n’aurons d’autres choix que d’exercer les mandats de grève illimitée que les membres ont déjà voté. C’est la deuxième fois que la plupart de ces travailleuses et travailleurs exercent des journées de grève. Nous souhaitons éviter qu’il y ait une troisième fois qui sera des grèves illimitées. La balle est dans le camp des employeurs qui connaissent nos demandes. Réglons ça rapidement, il y a de l’argent. Les grands groupes comme Chartwell, COGIR et Maurice, dégagent des profits astronomiques. L’effort n’est pas énorme, la preuve étant que dans plusieurs autres secteurs d’activité, les employeurs augmentent les salaires de plusieurs dollars pour rester attractifs. Ici, ce n’est pas de manutention ou de vêtements dont il est question, mais de soins et de services à des personnes souvent en perte d’autonomie », s’insurge Sylvie Nelson.
Les services essentiels sont maintenus pendant les grèves
Le SQEES-FTQ tient à préciser qu’en aucun temps la santé et la sécurité des résidents ne sont affectées, lors des grèves. Selon les établissements et les services, les travailleuses et les travailleurs grèvent de 10 % à 20 % du temps travaillé suivant les recommandations du Tribunal administratif du travail (TAT).
Liste des établissements visés par des grèves
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