« Mort de pauvreté » pouvait se lire sur les bulles de texte déposées aux côtés des victimes. Roxane Blanchet, co-porte-parole de la Coalition, rappelle que le projet de loi no70 contrevient à la Charte des droits et liberté et nie la dignité humaine. « Malgré l’« ouverture » du ministre Blais à revoir certains aspects critiques du projet de loi, on continue de craindre qu’il revienne à la charge avec une version adoucie, mais tout aussi inacceptable du projet de loi. En coupant, même de quelques dollars, une prestation de base déjà insuffisante, on met les personnes à risque d’itinérance et de détresse psychologique en danger. Les loyers, l’épicerie et les comptes d’électricité ne diminuent pas de quelques dollars, ils augmentent », dénonce Madame Blanchet.
La Coalition régionale contre le PL70 accueille avec optimisme les récentes déclarations du ministre qui semble vouloir reculer sur les pénalités financières. « On espère que l’« ouverture » du ministre se transformera rapidement en engagement réel. La méthode coercitive n’est pas efficace et engendre des conséquences inacceptables pour les personnes, mais aussi pour la société. Les coûts sociaux liés à la pauvreté sont déjà trop élevés », rappelle Renée Dubeau, co-porte-parole.
Les mobilisations et les actions contre le PL70 vont se poursuivre jusqu’à ce que le ministre s’engage à ne pas pénaliser les personnes et qu’il renonce au caractère obligatoire de son programme. « Si le ministre veut réellement soutenir les personnes assistées sociales et leur permettre d’obtenir un emploi, il devrait plutôt opter pour une approche positive en leur accordant un revenu décent qui permet de sortir de la pauvreté, du stress et de l’insécurité », affirme Madame Dubeau.
La Coalition régionale contre le PL 70 regroupe une dizaine d’organisations des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, dont les groupes en défense collective des droits des personnes sans emploi et leurs allié-e-s.