Le STTP constate la réalité du déclin de la poste-lettres, et ce, bien que son pourcentage soit parfois exagéré. En revanche, les difficultés que pose le régime de retraite sont surmontables. Pourquoi ? Parce que, d’une part, le déficit de solvabilité découle des exigences de financement du gouvernement fédéral, et que, d’autre part, sur le plan de la pérennité, le régime de retraite est entièrement capitalisé.
« Quand on aura trouvé une solution au fonds de retraite, il faudra quand même trouver des moyens pour maintenir l’autosuffisance des opérations de Postes Canada à long terme », a déclaré Denis Lemelin, président national du STTP. « Il faudra faire preuve d’imagination et solliciter la participation de toutes les parties, y compris la population et les travailleurs et travailleuses des postes. Il est temps que Postes Canada prennent nos suggestions au sérieux », a ajouté M. Lemelin.
La poste-lettres, dont Postes Canada possède le privilège exclusif, rapporte à la société d’État des revenus qui ne cessent de diminuer. Dorénavant, une part de plus en plus grande des revenus de Postes Canada proviendra de segments concurrentiels, et les colis représentent une part croissante des opérations postales. Le Syndicat continue d’exercer des pressions sur la société d’État pour qu’elle étende sa gamme de services, et il la presse d’étudier la possibilité d’offrir des services bancaires dans les bureaux de poste.
Le STTP insiste auprès de Postes Canada pour qu’elle consulte activement la population - la véritable propriétaire de la société d’État - et qu’elle s’engage à écouter les préoccupations qui lui seront exprimées au lieu de se limiter à des réductions de services et à des consultations à huis-clos. Un examen du Protocole du service postal canadien doit avoir lieu. Le STTP souhaite que cet examen ait lieu sur la place publique et qu’il se déroule en toute franchise.