La République dominicaine nie la citoyenneté de plus d’un quart de million de personnes qui sont nées ou qui travaillent sur son territoire depuis des décennies, ce qui les rend apatrides. Par l’adoption de lois racistes, la République dominicaine a instauré un régime d’apartheid qui a fait des Dominicains d’origine haïtienne, des migrants haïtiens et de toute personne pauvre à la peau noire, les cibles de crimes haineux et d’exploitation.
Depuis le 17 juin 2015, les déportations ont débuté. Rappelons que cette crise a commencé le 23 septembre 2013, lorsque la Cour constitutionnelle de la République dominicaine a décidé de dénationaliser des Dominicains d’origine haïtienne établis dans le pays depuis 1929. Cette décision est contraire à l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que tout individu a droit à une nationalité et que nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité.
« Lançons un message clair au gouvernement Dominicain que les Québécois et Canadiens condamnent l’apartheid », a déclaré Frantz André, porte-parole du comité d’action contre la décision 168-13 de la République dominicaine.
Les journalistes sont invités.
Le Comité d’actions contre la décision 168.13 de la République dominicaine est un collectif d’une cinquantaine de québécois d’origine haïtienne de tous horizons qui a pour objectif d’exiger le retrait de la loi 168.13. Ce regroupement tente de sensibiliser les Québécois et Canadiens aux discriminations que vivent un quart de million de Dominicains d’ascendance haïtienne visés par cette décision contraire au droit de la personne. Le comité compte déjà parmi ses actions deux manifestations, le lancement d’une pétition de plus de 1500 signatures, une opération de sensibilisation à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau ainsi qu’une campagne sur les médias sociaux. http://www.contre16813.org