Les activités destructives d’IOC depuis plus de soixante ans sur le territoire traditionnel de Uashat Mak Mani-utenam et de leurs frères et sœurs Innus de Matimekush-Lac John ont laissé des séquelles sur le territoire et sur les vies des membres. Les Innus ont été poussés à bout et en plus des procédures judiciaires, IOC peut s’attendre à d’autres mesures d’opposition dans les prochains mois.
Entre-temps, Rio Tinto continue d’essayer de vendre ses parts en tant qu’actionnaire majoritaire d’IOC. S’il est évident que Rio Tinto cherche à se débarrasser d’actifs, la Première nation Innue de Uashat Mak Mani-utenam ne peut s’empêcher de remarquer que Rio Tinto semble aussi vouloir se débarrasser du « problème Innu ».
« Nous voulons simplement établir clairement que tout acheteur des parts de Rio Tinto dans IOC fera face à la même opposition vigoureuse qui est en cours contre IOC. Le conflit ne sera pas réglé tant que les quelque soixante années et plus d’injustices ne seront redressées », a déclaré Mike McKenzie, chef de Uashat Mak Mani-utenam.
« Alors que Rio Tinto cherche à passer à autre chose, notre peuple, lui, ne s’en va nulle part. Nous serons encore ici, à occuper notre territoire traditionnel comme nous l’avons toujours fait. Malheureusement nous continuerons aussi à subir tous les effets négatifs que les projets d’IOC ont causés et continuent de causer », a ajouté le Chef McKenzie.
De ce fait, les Innus de Uashat Mak Mani-utenam souhaiteraient profiter de cette occasion pour rappeler à tout investisseur potentiel désirant faire affaires sur leur territoire traditionnel (qui couvre une grande partie du nord-est québécois et le Labrador) qu’ils persisteront à défendre jusqu’à la fin le principe selon lequel leur consentement est nécessaire pour tout projet sur leur territoire traditionnel.