Au Québec, selon les données du recensement de 2016 de Statistique Canada, 55 % des Premières Nations et 15 % des Inuit ont un lieu de résidence permanent dans les villes ou les grands centres urbains. À ces données s’ajoute un grand nombre d’Autochtones qui sont de passage en milieu urbain pour une durée plus ou moins longue, soit pour la poursuite des études, pour occuper un emploi ou pour d’autres motifs. Il est connu que peu importe les différentes raisons qui encouragent les Autochtones à s’établir dans les villes, la population autochtone urbaine connaît une forte croissance et elle est majoritairement composée de femmes.
Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a peu tenu compte de cette réalité en matière de politiques publiques. Pour le président du RCAAQ, Philippe Meilleur : « Les Centres d’amitié autochtones sont témoins quotidiennement de situations qui contribuent à limiter le droit à la sécurité pour les femmes et les filles autochtones dans les villes. Notre infrastructure de services s’emploie jour après jour à innover afin de répondre à un maximum de demandes. »
Il s’avère primordial pour le RCAAQ que l’ensemble des gouvernements se dote de stratégies concrètes afin de soutenir et de reconnaître les organisations qui offrent des services urbains de première ligne pour les Autochtones afin de répondre aux besoins urgents qui sont observés sur le terrain. Tanya Sirois, directrice générale du RCAAQ, fait remarquer : « Avec en main les 440 recommandations de la Commission royale sur les peuples autochtones, les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et maintenant, avec le dépôt de ce rapport, nous ne pouvons qu’espérer que des mesures pragmatiques soient mises en place rapidement. La question autochtone est certainement l’une des plus documentées au pays, mais malheureusement, les écarts socioéconomiques entre les Autochtones et le reste de la population canadienne ne font que croître, et ce, particulièrement pour les femmes autochtones. »
Les Centres d’amitié autochtones sont partie prenante des solutions qui visent à protéger les femmes et les filles autochtones, tout comme ils contribuent à l’émergence d’une société civile autochtone dynamique qui saura assurer la sécurité et la prospérité des futures générations.
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