Édition du 17 décembre 2024

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Négociations du secteur public

Déçus par l'absence de progrès dans les négociations - Les professionnels des collèges adoptent la grève (SPGQ)

QUÉBEC, le 19 oct. 2015 - Les professionnels des collèges, membres de la section N-Collèges du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), vont se prévaloir d’une journée régionale de grève rotative, entre le 26 et le 29 octobre. Ils entendent ainsi dénoncer le peu de progrès des négociations sur des enjeux majeurs comme les salaires et la retraite.

Aussi, la section N-Collèges réprouve la précarisation des postes professionnels. « Les offres sectorielles injustes de la partie patronale s’ajoutent comme motifs à tenir cette journée de grève, la première d’une série de cinq à venir », indique Richard Perron, président du SPGQ.

Cette journée régionale s’arrimera à la journée de grève du Front commun. Sans en être membre, la section N-Collèges du SPGQ veut ainsi témoigner sa solidarité envers les collègues, professeurs et employés de soutien des établissements collégiaux.

Malgré le processus de grève, la section N-Collèges entend poursuivre les négociations, car une entente négociée acceptable pour les deux parties demeure prioritaire. Les jours de grève seront donc intermittents afin d’évaluer l’avancée des négociations. Cependant, les professionnels des collèges estiment que le ministère de l’Éducation et la Fédération des cégeps doivent retirer les principaux irritants et se prêter de bonne foi à l’intervention du médiateur afin de débloquer les négociations.

« Philippe Couillard et son ministre de l’Éducation François Blais veulent convaincre les Québécois de l’absurdité de réinvestir dans l’éducation. Pourquoi ? Parce qu’ils entretiennent une foi aveugle dans le dogme schizophrénique de l’équilibre budgétaire, au détriment des services publics qu’ils disent vouloir protéger… en les coupant ! », dénonce le président du SPGQ.

Les horreurs commises par le gouvernement en enseignement supérieur vont bon train. À titre d’exemple, les étudiants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue doivent désormais composer avec l’abolition du journal étudiant et du financement de la radio étudiante, une augmentation de 100 $ pour les sports inter collégiaux, des services socioculturels amoindris, des coupes dans les services d’entretien, la réduction des heures d’ouverture de la bibliothèque en raison de la coupe de plusieurs postes, le partage des ressources entre l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et le Cégep, sans oublier la réduction du chauffage et la hausse de 40 % des tarifs de stationnement.

« Comme l’exposait Voltaire, ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités. Malheureusement, il semble bien que nous en soyons déjà là en éducation. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant de tels gestes qui punissent les étudiants et hypothèquent l’avenir de notre société », conclut Richard Perron.

Rappelons que les quelque 700 professionnels de la section N-Collèges du SPGQ sont répartis dans 16 collèges ou cégeps à travers le Québec : Abitibi-Témiscamingue, Alma, André-Laurendeau, Bois-de-Boulogne, Chicoutimi, Gaspésie et Îles, Jonquière, Lanaudière, Lévis-Lauzon, Montmorency, Thetford, Rosemont/Cégep à distance, Sainte-Foy, Saint-Hyacinthe, Saint-Laurent et Trois-Rivières.

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