L’entreprise produit notamment l’herbicide Roundup et des semences génétiquement modifiées pour résister à cet herbicide : le but étant de vendre les deux ensemble. Monsanto est ainsi devenue un des symboles de la lutte contre un système agricole non viable, environnementalement et socialement dangereux. Il est urgent de prendre un virage à 180 °C dans notre système agroalimentaire.
Les solutions existent, elles demandent des politiques provinciales et fédérales pour les mettre en place. L’agriculture doit permettre de développer nos régions dans le respect des écosystèmes et de la santé humaine et, donc sans OGM et sans pesticide. Nous avons rapidement besoin d’une agriculture écologique pour remplacer l’industrie agro-toxique encouragée par des entreprises comme Monsanto.
Déclaration pour la marche contre Monsanto – 25 mai 2013
Nous, Québécoises et Québécois, joignons notre voix à celle des millions de citoyens qui, partout sur la planète, se mobilisent pour ce jour d’action contre Monsanto.
Manger est une fonction vitale. De nombreuses étapes se succèdent de la production à la consommation de notre nourriture, du champ à notre assiette. Cette chaîne alimentaire est de plus en plus soumise aux stratégies purement mercantiles de multinationales comme Monsanto. En contrôlant le commerce des semences, Monsanto souhaite s’accaparer et privatiser le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Au-delà de la privatisation du vivant, le type d’agriculture promu par ces multinationales a de nombreux impacts négatifs sur la santé humaine, sur l’environnement et nos régions. Si les premières victimes sont les agriculteurs, leurs familles et les communautés rurales, nous sommes tous affectés en bout de ligne, que nous vivions en ville ou en campagne.
Les alternatives existent et pourraient permettre de subvenir aux besoins alimentaires de l’ensemble de la population en stimulant nos régions agricoles tout en diminuant les impacts néfastes sur notre santé et notre environnement.
C’est pourquoi nous demandons spécifiquement aux gouvernements du Québec et du Canada :
D’opter pour l’étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés. Dans le cas des produits dérivés d’OGM ou contenant de tels organismes, l’obligation s’applique à partir d’un seuil minimum, harmonisé avec celui de l’Union européenne. Rappelons que l’étiquetage des produits contenant des OGM est déjà en place dans plus de 60 pays ;
Que le gouvernement fédéral resserre les mesures d’approbation et de contrôle des OGM, particulièrement à la lumière des dernières études comme celle de Seralini et de ses collaborateurs [1] qui démontrent un taux de mortalité et de tumeurs plus élevés chez les rats ayant été nourris aux OGM ;
De promouvoir et de financer une agriculture plus écologique, notamment l’agriculture biologique, ainsi que la diversité agricole, de manière à permettre leur expansion rapide sur notre territoire comme alternative à la monoculture et à l’agriculture industrielle et polluante ;
Que le gouvernement fédéral mette effectivement en place les mesures recommandées par la Société royale du Canada [2] et par la Vérificatrice générale du Canada, et ratifie le protocole de biosécurité ;
http://www.infoogm.qc.ca/
Que les gouvernements du Canada et du Québec mettent fin au contrôle de facto, excessif et quasi monopolistique des multinationales comme Monsanto.
En solidarité avec les agriculteurs, agricultrices, citoyens, citoyennes et générations futures qui ont le droit à un environnement et à des aliments sains.
[1] : Séralini, G-E., E. Clair, R. Mesnage, S. Gress et al. (2012) Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize.Food and Chemical Toxicology, vol. 50, pp. 4221-4231.
[2] Société royale du Canada (2001) : Éléments de précaution : recommandations pour la réglementation de la biotechnologie alimentaire au Canada.
Lors de la mise en ligne, insérer le lien : www.rsc.ca/index.php?lang_id=2&page_id=119