Québec solidaire a déposé une motion à l’Assemblée nationale hier matin afin de demander aux parlementaires de reconnaître que le Québec vit une crise du logement. Malheureusement, le gouvernement a voté contre la motion, déplore Christine Labrie.
« Que la CAQ ne soit pas prête à mettre en place des solutions, c’est un problème, mais qu’elle refuse carrément de reconnaître qu’une crise du logement frappe nos régions, ça montre à quel point la CAQ est déconnectée. Chaque année, en juin, il y a chez nous des familles et des aînés vivant seuls qui se retrouvent sans toit parce que les seuls logements disponibles sont bien trop chers pour leurs moyens. Et chaque année, le gouvernement doit réagir en urgence pour ne pas qu’ils se retrouvent à la rue. C’est révoltant de voir que la CAQ refuse encore une fois d’agir en amont pour éviter ça, alors qu’on sait que c’est de pire en pire chaque année », s’inquiète Mme Labrie.
L’an dernier, le taux d’inoccupation des logements locatifs a atteint des creux historiques à Sherbrooke (1,3%) et à Rouyn-Noranda (1,1%), des taux bien en deçà du seuil d’équilibre de 3%. Pendant la même période, les loyers ont augmenté de 3,6% à Sherbrooke et de 3,5% à Rouyn-Noranda alors que le taux suggéré par le Tribunal administratif du logement était d’à peine 1,6%.
« La ministre Andrée Laforest a beau se faire rassurante, la réalité qui nous parvient du terrain, c’est que les indicateurs sont au rouge dans la majorité des régions du Québec : les régions qui sont aux prises avec d’importants enjeux de main-d’œuvre peine à recruter faute de logement. Nier la crise du logement ne la fera pas disparaître par magie, bien au contraire. Ça prend un cocktail de mesures pour s’attaquer à la crise du logement », fait valoir Mme Lessard-Therrien.
Québec solidaire a fait plusieurs propositions au gouvernement de la CAQ au cours des derniers mois afin d’endiguer la crise du logement, notamment de mettre en place un registre des baux, d’interdire les rénovictions, d’encadrer les hausses de loyer pour éviter les abus, mais aussi d’agir à la source et de rattraper l’immense retard accumulé par le Québec en matière de logement social.
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