Depuis le début de son mandat, le gouvernement Legault démontre sa déconnexion de la réalité des ménages locataires en continuant de nier l’existence de la crise du logement et en refusant d’entreprendre un dialogue avec les groupes de défense des droits des locataires. Un peu plus tôt cette semaine, la ministre Laforest allait dans la même voie en lançant une campagne de sensibilisation pour encourager les locataires à « s’autopromouvoir » afin de se trouver un logement. « Au lieu d’apporter des solutions concrètes pour soutenir les locataires victimes d’éviction frauduleuses et de hausses de loyer abusives, la ministre Laforest remet le fardeau sur les épaules des locataires et ne fait rien pour les aider. C’est inacceptable », dénonce Marion Duval, porte-parole du Regroupement.
Le RCLALQ en action dans plusieurs régions du Québec
À Montréal, les comités logement membres du RCLALQ ont déménagé des meubles et des encombrants sur la voie publique aux abords des rues Saint-Antoine et Square Victoria pour illustrer les conséquences de la crise du logement. « L’urgence est réelle. Si la ministre Laforest n’agit pas maintenant, de nombreuses familles à revenus modestes se retrouveront à la rue cette année. La ministre doit passer à l’action parce qu’avec de la volonté politique, un contrôle des loyers, c’est mission possible », clame Arianne Debigaré, organisatrice communautaire au Comité logement Rosemont.
À Rimouski, le Comité logement Bas St-Laurent organise une action d’affichage et de sensibilisation pour informer les locataires de leur droit de refuser une hausse de loyer. À Québec, le BAIL, le Comité logement d’aide de Québec Ouest (CLAQO) et le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS) ont également tenu une action de perturbation pour dénoncer l’inaction du gouvernement.
Un contrôle et un registre des loyers, des solutions à la crise du logement
À l’heure actuelle, c’est sur les épaules des locataires que repose la responsabilité de refuser une hausse de loyer. Afin de contrôler les loyers, le RCLALQ réclame l’utilisation obligatoire des indices d’estimation de loyer du Tribunal administratif du logement. De plus, il réclame la mise en place d’un registre des loyers pour limiter les évictions de mauvaise foi, comme les rénovictions, qui visent à faire augmenter drastiquement le prix des logements.
Un message, un commentaire ?