Si le scénario de coupures se confirme, certaines ressources seront dans l’obligation de fermer et les résidents, aux problématiques très complexes, devront être relocalisés par les établissements. C’est le cas entre autres de trois ressources liées au Centre La Traversée. Michel St-Cyr, directeur général du Centre, est inquiet : « sans ce financement, c’est impossible pour nous d’arriver et c’est déplorable, car le milieu de vie de quinze résidents que nous hébergeons depuis maintenant dix ans pourrait être fermé ».
Le financement accordé selon les paramètres de l’entente actuelle ne permet pas d’offrir l’encadrement nécessaire pour répondre adéquatement aux besoins d’une clientèle aux problématiques de plus en plus complexes référée dans les ressources intermédiaires. Le gouvernement doit maintenir le financement actuel jusqu’à ce qu’il prenne le temps de bien évaluer les besoins d’encadrement de cette clientèle.
Des milieux de vie particuliers, pour répondre à un profil particulier
Lorsque les parties ont négocié la première entente nationale, il apparaissait clairement que le coût unitaire de certaines ressources, hébergeant des personnes qui présentent un profil aux caractéristiques complexes et qui nécessitent des services d’une intensité et d’une spécialisation particulière, était plus élevé que dans les autres ressources intermédiaires. C’est une nécessité de garantir l’existence de ces ressources qui répondent à des besoins particuliers dans la communauté. Enfin, la stabilité des résidents confiés dans ces milieux de vie est fragile et leur relocalisation pourrait avoir des conséquences désastreuses. Le gouvernement doit procéder à un réel exercice de reconnaissance et d’identification du problème de rétribution dans ces ressources.
L’ARIHQ
L’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ) représente environ 800 ressources intermédiaires qui accueillent plus de 10 000 personnes confiées par le réseau de la santé et des services sociaux du Québec.