« On se chauffe, on s’éclaire, on cuisine, on se transporte, on se divertit… et l’ensemble de nos activités économiques dépend, à un niveau ou à un autre, de nos réserves d’énergie. À notre avis, l’énergie est un bien commun auquel la population doit avoir accès à un prix abordable et elle est aussi essentielle au développement de nos richesses, à l’existence d’emplois de qualité et à la croissance économique. »
C’est par ces mots que le président de la FTQ, Michel Arsenault, a entamé la présentation du mémoire de la centrale en commission parlementaire.
Fixer des priorités
La FTQ partage les objectifs énoncés dans le document de réflexion bien qu’elle le trouve vaste et ambitieux. « Mais, c’est tant mieux, dit Michel Arsenault, parce que c’est important de déployer un modèle de développement socioéconomique plus durable pour le Québec, donc à long terme. Par contre, comme on dit, "qui trop embrasse mal étreint", et il faut donc fixer des priorités. »
Pour la FTQ, trois points sont prioritaires. Le premier, c’est le rôle stratégique que doit jouer l’État québécois, comme maître d’œuvre de l’ensemble de la politique et de l’exploitation de nos ressources énergétiques. Le deuxième, c’est d’assurer la sécurité et la diversité énergétiques, notamment par le renversement de la ligne 9B (pipeline). Le dernier, enfin, consiste à inscrire dans la politique les enjeux liés au climat et à l’environnement.
« C’est sûr que certains de nos syndicats affiliés ont des préoccupations plus pointues, comme la nécessité de mettre un terme à l’obligation d’Hydro-Québec de racheter les surplus d’électricité en situation de conflit de travail. Je pense aussi à l’électrification des transports, qui devrait démarrer sur les chapeaux de roues, ou encore à la place à faire au gaz naturel. »
L’ensemble des préoccupations de la FTQ se trouve dans le mémoire présenté ce matin disponible sur le site Internet de la FTQ à l’onglet Publications.
Une transition juste et équitable pour les travailleurs et les travailleuses
« Mais, en définitive, a précisé le président de la FTQ, ce qui nous importe le plus, c’est d’assurer une transition juste et équitable. Avant toute action, il importe que le gouvernement mesure les impacts négatifs d’une telle reconversion sur les travailleurs et les travailleuses et leur communauté et qu’il agisse en conséquence. Ce n’est pas parce qu’un secteur moins durable transite vers une économie plus verte qu’on acceptera que certaines personnes soient tout simplement mises au rancart. Il appartient au gouvernement de les protéger et de jouer un rôle prépondérant dans cette transition, comme de l’ensemble de la politique d’ailleurs. On ne doit surtout pas laisser ce rôle aux seules forces du marché. Le Québec peut et doit prendre le leadership ! »