L’accès à la rente de retraite doit rester possible à 60 ans
« Le RRQ est un pilier majeur du système public de retraite au Québec et, avant d’en modifier les paramètres, il faudra s’assurer que ce ne soit pas au détriment de personnes démunies, dont certaines pour qui la possibilité de travail à un âge plus avancé n’est tout simplement pas une avenue envisageable », a rappelé Luc Beauregard, secrétaire-trésorier de la CSQ.
Il est évident pour la CSQ qu’en repoussant l’âge minimum d’accès à la retraite, le gouvernement priverait les personnes vulnérables en fin de carrière de revenus à des âges critiques (60 à 64 ans), pour lesquelles le taux de pauvreté est plus élevé, et pour qui le RRQ représente une part importante de revenus. Ainsi, la santé précaire, la pénibilité de certains emplois ou encore des situations d’âgisme au travail sont des réalités bien concrètes, pour plusieurs, que le gouvernement ne peut balayer du revers de la main.
Il faut maintenir un régime à prestations déterminées avec indexation garantie
Pour la CSQ, l’introduction d’un mécanisme qui prévoirait d’avance de couper sur les rentes ou l’indexation des personnes retraitées constituerait un précédent inacceptable pour le régime public. Cela aurait comme conséquence un transfert des risques financiers actuellement assumés collectivement vers les personnes déjà à la retraite, donc, en grande partie, en situation de vulnérabilité.
« Cela reviendrait à diminuer de façon importante le pouvoir d’achat de personnes déjà retraitées qui tentent d’arriver comme tout le monde. Ce n’est pas acceptable. Il est très clair pour nous que le RRQ doit assurer une rente garantie et indexée pour tous. On doit viser la sécurité financière de tout le monde à la retraite, et certaines modifications proposées ne vont pas du tout en ce sens. Voilà pourquoi on s’y oppose », a signifié Luc Beauregard.
Des avancées à souligner
La CSQ souligne cependant la reconnaissance, dans le document de consultation, des périodes où il est nécessaire de s’occuper d’un enfant à charge et celles d’invalidité, qui étaient jusque-là inexistantes pour le régime supplémentaire. Cette reconnaissance vise davantage les personnes en situation précaire ainsi que les femmes, qui, encore à ce jour, s’absentent plus souvent pour des raisons familiales.
De plus, la CSQ est d’avis qu’il sera important de trouver rapidement un moyen de reconnaître des périodes d’aide offerte par des personnes proches aidantes et salue le fait qu’il y ait une réflexion sur le sujet. Ces situations engendrent des réductions importantes de revenu qui ont un effet pénalisant sur les rentes. Encore une fois, les femmes se retrouvent surreprésentées dans ce rôle.
« Alors que nous demandons de traiter nos aînés avec dignité et respect, la sécurité financière à la retraite se doit d’être une priorité », a conclu Luc Beauregard.
On peut consulter le mémoire de la CSQ en cliquant ici.
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