Compte tenu des défis mondiaux auxquels les entreprises du secteur de l’aérospatiale du Québec font face, elles doivent entre autres s’assurer d’utiliser des pièces qui répondent aux plus hauts standards de qualité et dans certains cas, à une règlementation bien définie. « Dans ce contexte, nous nous questionnons sur la qualité de production alors que la cinquantaine de salariés expérimentés et habitués de faire le travail ne le font plus puisqu’ils sont en grève », a mentionné Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat Unifor.
Il faut préciser que les sections locales qui étaient présentes à la rencontre ont déjà fourni une aide financière à leurs collègues de la section locale 1209. « Nous cherchions comment faire plus pour les soutenir et on pense qu’en sensibilisant les grandes entreprises qui sont aussi nos employeurs, ça pourrait aider à ce que le conflit se règle », a précisé le directeur québécois. Rappelons que l’usine Delastek emploie près de cinquante syndiqués et fabrique des composantes de pièces aéronautiques.
Un dossier qui s’enlise
En grève depuis le 1er avril dernier, les membres de la section locale se battent pour le respect du travail syndiqué qui relève de l’accréditation syndicale. Les relations de travail sont tendues depuis longtemps en raison de cette question. Les discussions n’en étaient même pas au monétaire lorsque le conflit a éclaté. Une prochaine rencontre en conciliation est prévue le 9 juillet prochain. « On espère réellement que les négociations puissent avancer, car c’est à la table de négociation que l’on règlera ce dossier et nulle part ailleurs », a expliqué Luc Deschênes, représentant national d’Unifor, responsable du dossier.