« Après plus de 115 jours de grève, l’employeur décide cavalièrement de licencier près de la moitié de notre unité syndicale. Depuis le début du conflit, celui-ci avait déjà affiché son arrogance et son mépris à notre égard. Alors qu’il nous avait annoncé des investissements de l’ordre de 10 millions de dollars, voilà qu’il réduit de près de la moitié le nombre de travailleurs. Pour nous, il est clair que le licenciement de nos collègues vise, encore une fois, à casser notre solidarité. Le transfert de la production de notre usine vers la compagnie Affiliated permet à Mapei de continuer sa production sans entrave légale. Cette situation doit changer. Malgré la violence du geste posé par Mapei envers nos camarades de travail, nous sommes toujours debout et unis », de souligner Éric Caron, président du SSPCA-CSN.
« Lors d’un conflit, la législation actuelle permet aux entreprises de poursuivre leur production à l’extérieur de l’établissement, ce qui brise littéralement le rapport de force des travailleurs face aux employeurs. Nous demandons aux candidates et aux candidats aux présentes élections ce qu’ils entendent faire pour contrer ce type de comportement antisyndical et méprisant envers les travailleuses et les travailleurs québécois », de préciser Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).
« Nous sommes outrés par la décision de Mapei. Celle-ci vient confirmer à nouveau qu’au Québec, les multinationales peuvent traiter les salarié-es sans égard et sans respect, et ce, en toute légalité. Le Code du travail doit être modernisé et ce, le plus rapidement possible », de conclure Gaétan Châteauneuf, président du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
Lors d’un débat organisé en première partie de leur assemblée, Françoise David, porte-parole de Québec solidaire et candidate dans la circonscription de Gouin, Wilfried Cordeau, également candidat de Québec solidaire dans la circonscription de Fabre, Léo Bureau-Blouin, candidat du Parti québécois dans la circonscription de Laval-des-Rapides et Suzanne Proulx, candidate du Parti québécois dans la circonscription de Sainte-Rose sont venus, tour à tour, exposer la position de leur parti face à la situation vécue par les syndiqués de Mapei.