Tel est le portrait de l’état d’esprit de ses 1 500 membres du personnel de soutien que brosse Brigitte Beaudry, présidente du Syndicat du personnel de soutien en éducation de la Rivière-du-Nord (SPSERN-CSQ).
« Nos membres représentent pas moins de 33 corps d’emplois et la majorité d’entre eux intervient directement auprès des élèves pour leur donner des services. Il est évident qu’avec un personnel en nombre insuffisant, on ne peut pas assurer la même qualité de services et c’est déplorable », commente Brigitte Beaudry.
Pénurie de personnel qualifié
La présidente du SPSERN-CSQ déplore également qu’il devienne de plus en plus difficile de trouver du personnel qualifié pour assumer les remplacements.
« La pénurie de personnel affecte surtout le secteur général et le service direct à l’élève. Ainsi, pour ce qui est des services directs aux élèves, c’est la première fois depuis trois ans qu’il n’y a plus aucun poste en disponibilité. Ce qui a notamment pour conséquence qu’il manque du personnel qualifié en service de garde », rapporte Brigitte Beaudry.
Des employés traités comme des numéros
Dans ce contexte, l’état d’esprit du personnel de soutien est loin d’être à son meilleur. « Plusieurs ont l’impression d’être traités comme des numéros alors qu’on exige de plus en plus de leur travail sans qu’ils reçoivent de reconnaissance en retour. Au secteur général, la tâche augmente, les contraintes se multiplient, les délais sont de plus en plus courts pour réaliser certains dossiers », note la présidente du SPSERN-CSQ.
Moins de ressources pour plus de besoins
La situation n’est guère mieux pour le personnel de soutien qui œuvre aux services directs aux élèves. « Pendant que l’on dénombre de plus en plus d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) qui sont intégrés en classe ou en service de garde, il y a de moins en moins de personnel pour les soutenir et les accompagner, étant donné les postes abolis en début d’année. C’est l’envers du bon sens. Plusieurs postes de techniciennes et techniciens en éducation spécialisée (TES) ont été abolis cette année, dont certains ont été recréés avec un nombre d’heures moindre », remarque Brigitte Beaudry.
L’ensemble du personnel de soutien scolaire se retrouve donc dans une situation de surcharge de travail quasi permanente.