Sans contredit, la réforme du régime d’assurance-emploi telle qu’entamée par le gouvernement Harper sera un enjeu majeur de la prochaine élection fédérale ; élection qui coïncidera avec le 75e anniversaire de l’adoption de La Loi sur l’assurance-chômage de 1940.
Pour les membres de la Coalition et leurs homologues des autres provinces, il est maintenant confirmé que la mobilisation s’est élargie à la grandeur du Canada. Déjà plus d’une centaine d’organisations syndicales, communautaires et étudiantes ont adhéré à une déclaration pancanadienne, dénonçant vigoureusement les changements apportés au régime d’assurance-emploi.
Cette importante rencontre a permis aux participants, dans un premier temps, de faire le point sur la réforme et de dégager des orientations possibles, puis, dans un deuxième temps, d’échanger avec les partis d’opposition afin de connaître leurs intentions quant au régime d’assurance-emploi. À cet effet, les députés rencontrés des deux partis d’opposition ont pu discuter avec les délégués de demandes fermes qui font l’unanimité partout au Canada, dont, entre autres :
– abroger toutes les mesures budgétaires de 2012 et 2013 relatives à l’assurance-emploi ;
améliorer les prestations ;
– établir l’admissibilité du nombre d’heures d’emploi assurable au plus bas entre 360 heures ou 13 semaines pour toutes les régions ;
– faire passer la période d’admissibilité aux prestations à 50 semaines pour toutes les régions et offrir une prolongation particulière lorsque le taux de chômage est supérieur à 6,5 %, payée à même les revenus généraux du gouvernement fédéral ;
– hausser les prestations à au moins 60 % du revenu en se basant sur les 12 meilleures semaines de travail. Augmenter le montant maximal des prestations, et éliminer l’impact des versements d’indemnité de départ sur la période de prestations et éliminer le délai de carence de deux semaines.
Advenant une victoire en 2015, le NPD s’est engagé à abolir la réforme conservatrice et à mettre en place un mécanisme visant à protéger la caisse de l’assurance-emploi.
La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi et ses partenaires des autres provinces sont, plus que jamais déterminés, à poursuivre la lutte contre la destruction éhontée du programme d’assurance-emploi. Ils ne baisseront pas les bras.
M. Harper, chez nous, c’est non au saccage de l’assurance-emploi !
Étaient présents à cette rencontre : Émilie Lessard-Mercier, étudiante ; Justin Arcand, Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ; Jacques Désy, Centrale des syndicats démocratiques (CSD) ; Christian Morin et Marc Nantel, Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ; Suzanne Tremblay et Line Sirois, Coalition de l’Est ; Robert Deschambault, Confédération des syndicats nationaux (CSN) ; Claude Guimond, Conseil national des chômeurs (CNC) ; Alain Marois, Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ; Patrick Rondeau et Marc Bellemare, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) ; Jonathan Marlot, Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ; Marie-Hélène Arruda, Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) ; Paul de Bellefeuille, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) ; Angella MacEwan and Fiona Meyer Cook, Canadian Labour Congress (CLC) ; Graham Cox, CUPE Ontario ; Laurell Ritchie et John Humphreys, Good jobs for all coalition ; Rob Currier and Sean Kenny, Ottawa and District labour council ; Mary Gellatly, Parkdale community legal services ; Shelina Merani and Howie West, PSAC ; Cammie Peirce, Unifor ; Wayne Lucas, CUPE Newfoundland ; Mary Shortall, Newfoundland, Newfoundland Federation labour ; Daniel Légère, CUPE New-Brunswick ; Danny Cavanagh, CUPE Nova Scotia.