« Les professionnelles en soins tiennent déjà le réseau à bout de bras, faut-il encore le répéter ? Pour continuer d’offrir les soins et les services essentiels, de même que pour affronter la hausse des hospitalisations au cours des prochaines semaines, nous avons besoin de toutes les professionnelles en soins disponibles. Le ministre de la Santé doit éviter les erreurs de la première vague afin que les professionnelles en soins ne contractent pas le virus, ne tombent pas malades d’épuisement ou encore qu’elles ne quittent tout simplement pas le réseau », déplore Nancy Bédard.
La présidente demande également au gouvernement d’être proactif et d’offrir, malgré le contexte pénible, des conditions acceptables pour assurer la santé et la sécurité des professionnelles en soins, de respecter les horaires de travail stables, incluant des périodes de repos.
La protection maximale : l’outil le plus efficace pour protéger les professionnelles en soins
Le décès d’un préposé aux bénéficiaires de la COVID-19 dans la région de la Capitale-Nationale a semé la consternation et rappelle encore une fois, la nécessité d’agir en amont. La présidente de la FIQ insiste : « Dès maintenant, le gouvernement doit revoir sa stratégie et appliquer les principes élémentaires de prévention s’il veut garder les professionnelles en soins en poste et éviter de frapper le mur. L’objectif est d’éviter à tout prix que les professionnelles en soins ne contractent le virus, voire en décèdent dans le pire des cas. En plus d’accélérer le rythme de la vaccination, il est plus que temps que le gouvernement cesse les débats et fournissent aux professionnelles en soins notamment un accès aux masques N95 lorsqu’elles travaillent auprès d’une clientèle COVID-19 positive et/ou à risque d’être infectée. »
État de situation
Depuis près d’un an, les professionnelles en soins sont sur la ligne de front, malgré l’épuisement des équipes, le peu de répit et l’application de mesures coercitives inégalées dont le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO), bien avant le début de la pandémie, l’annulation des congés et des vacances, l’imposition de temps complet obligatoire et les journées de douze heures. En plus de vivre cette situation insoutenable au quotidien depuis des mois et la période des Fêtes a été très difficile. Les prochaines semaines pourraient l’être tout autant, alors que plane toujours la menace pour certaines de voir leurs vacances prévues remises en question ou annulées.
Plusieurs des régions épargnées lors de la première vague sont maintenant aux prises avec des éclosions de COVID-19, alors que d’autres ont atteint leur capacité maximale. L’ensemble des efforts demandés par le gouvernement, notamment les interdictions de rassemblement durant les vacances des Fêtes, n’ont manifestement pas donné les résultats escomptés, bien au contraire. Le relâchement observé aura pour effet de mettre une pression supplémentaire sur les professionnelles en soins.
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