En vertu de cette loi, tous les établissements de la région seront fusionnés le 1er avril en un seul méga-établissement, relevant d’une même direction générale dont le siège social sera établi à Saint-Jérôme.
Cette énième réforme créera plus de bureaucratie, sans générer d’économies et sans améliorer l’accessibilité des soins et services. L’histoire nous le démontre : la fusion de 2005, loin de régler les problèmes du réseau, a provoqué une augmentation du nombre de cadres sans que l’attente pour les services ne soit résorbée. « Ce n’est pas en centralisant mais en décentralisant que l’on peut mieux répondre aux besoins spécifiques d’une population. Les mégastructures font toujours des laissés-pour-compte. Nous sommes choqués de voir l’accessibilité aux services de plus en plus restreinte et la prévention disparaître. Avec les mesures d’austérité actuelles, les conséquences deviennent dramatiques », estiment les représentants syndicaux.
Austérité : impact particulièrement néfaste pour les femmes
De plus, les syndicats déplorent l’impact néfaste de l’austérité sur les femmes. Les travailleurs de la santé et des services sociaux sont majoritairement des femmes. En plus de voir leurs heures réduites, leur salaire gelé (c’est la proposition du gouvernement dans le cadre de la négociation en cours), les femmes sont frappées de plein fouet par l’augmentation des frais de garderie ; sans même parler des autres tarifs qui risquent de monter. Alors que le coût de la vie s’élève à des niveaux de pourcentage très au-delà des offres gouvernementales, les travailleuses et travailleurs formant la classe moyenne voient leur pouvoir d’achat réduit significativement, une bien mauvaise façon de relancer l’économie.
« C’est trop ! On se mobilise pour dénoncer avant qu’il soit trop tard. Nous sommes d’accord sur un point avec le gouvernement libéral : comme société, on doit faire des choix… Or, nous faisons le choix de préserver des services de santé et des services sociaux publics, universels et accessibles, parce que nous pensons qu’ils ne sont pas une dépense mais un investissement dans notre monde, nos familles, nos jeunes », concluent les porte-parole syndicaux.