Amoindrir la détresse psychologique étudiante
Alors que 81% des universitaires ayant répondant au sondage de l’UEQ vivent un niveau de détresse psychologique élevé et que 64 % de la population étudiante collégiale a vu sa santé psychologique se détériorer depuis le début de la crise, les fédérations étudiantes appellent le gouvernement à agir : « le prochain budget du gouvernement statuera de ses priorités alors qu’il est de plus en plus question de relance post-crise. Le ministre des Finances doit se saisir de l’enjeu de la détresse psychologique étudiante et investir massivement, de manière pérenne, pour la santé des jeunes québécois.es », considère Noémie Veilleux, présidente de la FECQ.
Jade Marcil, présidente de l’UEQ, est du même avis : « Les problèmes de santé psychologique chez la population étudiante étaient bien présents avant la crise. Ce plan doit donner les moyens aux institutions d’offrir des services adaptés, mais aussi d’agir en prévention et en promotion pour améliorer les conditions de santé psychologique de tous et de toutes ».
Investir dans la réussite étudiante
Au lendemain de la crise de la COVID-19, le Québec devra miser sur l’enseignement supérieur pour assurer une relance économique et sociale juste au Québec. Le gouvernement démontrant un intérêt à travailler sur la diplomation en enseignement supérieur, il lui faudra investir dans des mesures structurantes, mais aussi dans la condition étudiante. Celle-ci est, pour la FECQ et l’UEQ, une plaque tournante de la capacité d’une personne étudiante à réussir ses études. « La réussite est à visages multiples, et les mesures qui viseront à la bonifier devront être variées : la précarité financière, les conditions de logement, les conditions de réalisation de stage, la santé psychologique et la recherche en enseignement sont autant d’enjeux pour lesquels il faut investir dans les prochaines années », indique Mme Veilleux.
Le chantier sur la réussite du ministère de l’Enseignement supérieur arrive donc à point nommé, mais pour avoir les retombées envisagées, il devra, lui aussi, obtenir le financement nécessaire à la mise en place d’action tout aussi diversifiée que la communauté étudiante qu’il devra soutenir. « Le chantier sur la réussite est une occasion en or d’enfin travailler collectivement à l’augmentation de la réussite et à l’amélioration de l’accueil pour les personnes sous représentées dans nos universités comme les personnes autochtones », soutient Mme Marcil.
Des attentes claires envers le gouvernement Legault
Les fédérations étudiantes rappellent ceci : le bien-être des étudiant.es du post-secondaire a trop longtemps été pris pour acquis durant la crise et le Québec ne peut se permettre de laisser la situation se détériorer sur le long terme. Le gouvernement de François Legault a mentionné à plusieurs reprises que l’éducation était la priorité de son gouvernement. Les associations nationales s’attendent donc à ce que le gouvernement du Québec accorde les ressources nécessaires au réseau de l’enseignement supérieur afin de traverser les défis qu’apporteront les prochaines années et n’augmente pas le fardeau financier qui pèse déjà sur la communauté étudiante mais lui donne les ressources pour se relever de cette crise.
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