Willard est mandaté par les services secrets américains pour débusquer et exécuter la colonel Kurtz (joué par Marlon Brando). Kurt est un ex-officier de la US-Army devenu une sorte de dieu d’un groupe sectaire d’indigènes vietnamiens sanguinaires, retranché dans la jungle cambodgienne. En effectuant sa remontée de la rivière, qui le mènera jusqu’au colonel Kurtz, Willard succombera à une forme de complexe délirant messianique. Plus il s’approfondit dans la jungle, plus il se rapproche de Kurtz, plus l’horreur de la guerre s’emparera de lui et de ses quatre compagnons de route.
Ce film, consacré à la guerre absurde du Vietnam, se déroule sur fond d’alcool, de drogues et de musique rock’n roll ainsi que d’un extrait puissant de "La chevauchée des Walkyries" de Richard Wagner. Il s’agit ici incontestablement d’une grande production qui s’apparente à la « démesure » et à un authentique bad-trip de LSD. Un cauchemar infernal aux couleurs vives qui se termine au royaume sanglant et des morts du colonel Kurtz. À la fin du film se pose une question lourde de conséquences : où donc est le Bien et où commence le Mal en ce bas monde ?
Coppola avait pour ambition de tourner rien de moins que le grand film de guerre. Au moment d’entreprendre le tournage du film, le scénario comptait plus de mille pages.
La création de son propre studio (American Zoetrope) lui a permis de disposer d’une réelle indépendance face au Pentagone. Ce film a été primé en 1979 Palme d’or à Cannes.
Yvan Perrier
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