Le syndicat déplore que le plan annoncé le 29 octobre 2013 de reconstruire le Pavillon Sainte-Marie et de mettre les installations à niveau n’ait pas été le scénario retenu. En effet, ce plan prévoyait 64 lits de CHSLD pour des usagers de 65 ans et plus, 32 lits en déficience intellectuelle pour les usagers du Pavillon Sainte-Marie, qui par attrition, se transformaient en lits de CHSLD et 32 lits de longue durée pour des adultes de moins de 35 ans en lourde perte d’autonomie.
« En fermant le Pavillon Sainte-Marie, on a affecté la stabilité de personnes extrêmement vulnérables. Les liens tissés entre les usagers et le personnel ont été rompus au détriment de la continuité des soins. Également, la confiance que les familles avaient dans ces travailleuses, relations bâties sur des années, se doit aujourd’hui d’être reconstruite avec de nouvelles personnes souvent inconnues », regrette Richard Belhumeur, président du SQEES-FTQ.
Une privatisation croissante et des emplois de moindre qualité
Alors que le Pavillon Sainte-Marie comptait 131 employées et employés, le ministre Barrette se vante de créer 115 nouveaux emplois avec l’annonce de places en CHSLD privé conventionné. Les travailleuses et les travailleurs du Pavillon étaient soumis à la convention collective du secteur public, tandis que celles et ceux qui œuvreront dans ce nouveau CHSLD y seront exclus. « Il ne faut pas se leurrer, en préférant des lits dans une institution privée non conventionnée plutôt que publique ou conventionnée, le gouvernement favorise des emplois précaires et à des conditions moindres que dans le réseau de la santé et des services sociaux. C’est un régime d’emplois à deux vitesses auquel on assiste avec le développement de CHSLD privé non conventionné. L’État se désengage ainsi de ses responsabilités d’être le maître d’œuvre dans la livraison des services de santé à la population. Pourtant le consensus est clair au Québec, la santé c’est public », conclut Richard Belhumeur.