À propos du livre
Pour Hugo Séguin, le mouvement environnemental a perdu ses repères. Devant l’urgence climatique, plusieurs s’accrochent à des solutions qui livrent trop peu, trop tard, alors que d’autres délaissent les instances de décision et se replient sur l’action hyper locale. Le temps presse et aucune des solutions déployées jusqu’à maintenant ne donnent les résultats escomptés. Or pour obtenir des résultats que nous n’avons jamais connus, il faut maintenant faire des choses que nous n’avons jamais faites.
Droit de vote des femmes, mariage entre personnes de même sexe, mise sur pause de l’économie pour cause de pandémie : montrant à quel point nous baignons dans des idées qui hier nous paraissaient radicales, mais qui aujourd’hui semblent tout à fait normales, l’auteur identifie les mécanismes qui étouffent leur diffusion en tant que sources d’innovations bénéfiques. Séguin fait ainsi le pari que nos sociétés gagneraient à discuter sérieusement d’idées aujourd’hui considérées radicales comme la décroissance, l’octroi d’une personnalité juridique aux cours d’eau et à d’autres entités naturelles, de même que la nationalisation du secteur des hydrocarbures. Se définissant comme un environnementaliste plutôt conservateur, son cheminement vers l’accueil de propositions qui s’attaquent à la racine du problème témoigne en soi de l’urgence de la situation.
Prônant un renforcement du dialogue social, il lance un appel au rapprochement entre environnementalistes réformateurs, qu’il invite à s’ouvrir aux idées nouvelles, et radicaux, à qui il propose le beau risque de réinvestir les structures de pouvoir. Il interpelle finalement décideurs et influenceurs à s’ouvrir aux porteurs de solutions innovantes qui frappent aujourd’hui à leurs portes. Nous ne pourrons être à la hauteur de la crise, nous dit-il, que si nous facilitons collectivement la diffusion et l’adoption d’une toute nouvelle génération d’idées radicales.
À propos de l’auteur
Hugo Séguin œuvre dans le milieu environnemental depuis plus de 20 ans, notamment à Greenpeace, Équiterre, Ecojustice, Climate Action Network International et au Réseau Action Climat, qu’il a présidé. Conseiller chez COPTICOM, il est Fellow du CÉRIUM et enseigne à l’Université de Sherbrooke.
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