« Il ne se passe pas une semaine sans qu’une entreprise qui reçoit de l’argent public fasse les manchettes parce qu’elle a des actifs dans des paradis fiscaux ou parce que son PDG ne parle pas un mot de français. Ce n’est pas normal que notre argent public aille dans les poches d’entreprises qui se dérobent à leurs responsabilités sociales et qui ne respectent pas nos valeurs comme l’égalité entre les hommes et les femmes ou l’éthique. La CAQ aime beaucoup parler de valeurs québécoises : il faut qu’elle soit cohérente dans ses actions et qu’elle mette fin au bar ouvert pour les entreprises qui ne respectent pas ces valeurs », martèle Mme Ghazal.
La députée solidaire propose que tous les ministères et les organismes publics ou parapublics qui offrent des aides gouvernementales, notamment Investissement Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec, imposent cinq critères de responsabilité sociale aux entreprises pour obtenir des aides publiques :
1- Avoir un conseil d’administration paritaire dès 2026 ;
2- Respecter un ratio maximum de 1:30 entre la plus haute et la plus basse rémunération ;
3- N’avoir aucun actif dans des paradis fiscaux ou une législation de complaisance ;
4- Respecter la Charte de la langue française et veiller à ce que les hauts dirigeants et les membres du C.A parlent français ;
5- Offrir une garantie de création d’emplois ou de maintien d’emplois.
« Le gouvernement de la CAQ s’apprête à modifier la gouvernance des sociétés d’État dans le cadre de son projet de loi 4, c’est l’occasion ou jamais de changer d’approche et d’assortir les aides gouvernementales aux entreprises à des critères de responsabilité sociale serrés. Les deniers publics ne sont pas de l’argent de casino, ils doivent être gérés dans l’intérêt de la population », conclut Ruba Ghazal.
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