Depuis quelques semaines, l’Assemblée nationale étudie le projet de loi 70 qui veut forcer, sous peine de pénalités financières, des milliers de personnes à accepter un emploi ou une formation.
« Ce projet de loi discrimine et précarise les personnes qui font une première demande d’aide sociale. Pensons aux jeunes, aux personnes ayant épuisé des prestations d’assurance-emploi ou devant se refaire une santé après une épreuve, aux femmes quittant une situation de violence, etc. » souligne Mercédez Roberge, coordonnatrice de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles.
Madame Roberge fait aussi part de son indignation face aux dernières déclarations du ministre : « Le ministre Blais manque tellement d’arguments pour défendre son projet qu’il a recours aux insultes. Les personnes et les organisations qui dénoncent le projet de loi 70 ne sont pas ignorantes, comme il le prétend. Elles savent que punir n’est pas la solution, surtout lorsqu’il s’agit de réduire à 400$ un maigre chèque de 623$. Empêcher une personne de se loger et de se nourrir correctement et croire que ça va lui permettre de trouver du travail, c’est ça qui relève de l’ignorance. »
Tout comme la Coalition objectif dignité, la Table invite le ministre Blais à cesser de rejeter les critiques et à renoncer au projet de loi 70.
La Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles est formée de 41 regroupements nationaux et rejoint plus de 3 000 groupes communautaires dans toutes les régions : maisons de jeunes, centres de femmes, cuisines collectives, organismes famille, maisons d’hébergement, groupes d’entraide, centres communautaires pour aînées, etc.