La FFQ demande le retrait du projet de loi 70, puisque l’obligation d’accepter du travail, même quand celui-ci exige une relocalisation territoriale, va à l’encontre de l’autonomie économique des femmes, tout en mettant en place une forme déguisée de travail forcé. Cette mesure semble davantage conçue pour répondre aux besoins des employeurs et montre bien que ce projet de loi conçoit les personnes comme des ressources et des instruments à la disposition des employeurs. Le gouvernement doit plutôt rehausser les prestations d’aide sociale et mettre en place des mesures volontaires d’aide à l’emploi, afin que les personnes prestataires d’aide sociale puissent vivre dignement.
Le projet de loi 70 fait partie d’un ensemble de mesures mises en place par le gouvernement depuis son élection qui augmente les inégalités entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes. « Comme c’est trop souvent le cas, le gouvernement met en place de nouvelles lois sans prendre en compte l’impact sur les femmes qui sont, faut-il le rappeler, plus nombreuses à vivre dans la pauvreté », souligne Mme Sarazin. Ce projet, en plus d’appauvrir les personnes les plus pauvres, accentue la marginalisation et les préjugés envers les personnes qui reçoivent des prestations d’aide sociale.
La FFQ est signataire de la déclaration Couper dans l’aide sociale, c’est inadmissible ! et elle est membre de la Coalition Objectif dignité. Mélanie Sarazin prendra la parole lors de la conférence de presse organisée par la Coalition, aujourd’hui à 9 h 30 à l’Assemblée nationale.