Chèr-e-s travailleur-euse-s du secteur public,
Permettez-moi de représenter une partie de l’opinion publique pour vous exprimer le souhait que vous tiriez le maximum possible de vos revendications salariales et pour vos conditions de travail. Je suis retraité depuis six ans et j’ai eu à utiliser les services publics pour une fracture au pied. J’ai été ébloui par le dévouement de tout le monde à l’hôpital. J’espère continuer de compter sur vous pour mes vieux jours précaires. Je ne doute pas que ce soit de même en éducation, en service de garde pour les éducatrices ou dans la fonction publique.
Je vous fais aussi confiance, c’est pour ça que je vous écris cette lettre, pour que vous alliez chercher le maximum des revenus de l’État de manière à préserver nos services publics de toute dilapidation de nos taxes autrement que dans ces moyens que les Québécois se sont donnés pour se sortir de la pauvreté et des inégalités qui accablaient encore tout récemment nos grands-pères.
Je suis particulièrement reconnaissant à tous les salarié-e-s de l’État pour les énergies qu’ils consacrent à servir et pour les ressources qu’ils nous permettent de consacrer au bien commun. Il n’y a pas de doute dans ma tête que vous êtes, non seulement esseniel-le-s à la société dans son ensemble, mais que vous constituez la colonne vertébrale du Québec moderne. Vous mériteriez bien plus de considérations de Monsieur Legault qu’il ne vous en accorde présentement. Je ne suis pas du tout favorable à ce que mes taxes servent à autre chose que ce à quoi vous donnez votre temps, notre bien collectif comme nation.
Je n’ai aucun goût pour les cadeaux à l’entreprise privé sous forme de subventions qui grèvent les budgets de l’État consacrés aux services. Je vous considère comme les remparts avancés de ces services contre toute appropriation privée des ressources nationales du Québec. Les Québécois, comme moi, ne toléreront pas que vous ne soyez pas parmi les hauts salarié-e-s dont le Premier Ministre a promis de pourvoir le Québec. Il doit délier les cordons de la bourse de manière à conserver un bien public que les Libéraux, qu’il a remplacés selon nos vœux, ont dilapidé pour leurs petits amis entrepreneurs.
Je ne conçois le bien commun que dans ces personnes que j’ai vues se dévouer et dont je peux témoigner d’une grandeur d’âme qu’il vaut la peine de bien rémunérer et à qui accorder la meilleure ambiance de travail pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle.
Cette lettre est politiquement orientée pour parce que je crois à un Québec moderne comme société en progrès constant et non soumise au dictat du monde des affaires. S’il devait manquer des revenus à l’État, j’espère qu’on les cherchera là où le magot se trouve !
Guy Roy
Un message, un commentaire ?