Les trois syndicats dénoncent d’éventuelles compressions qui viendraient s’ajouter à celles des années antérieures qui ont mené à la coupure récente de 200 postes. « Nous sommes déjà à l’os, dit Gilbert Ducharme, trésorier de l’ACEDM-CSN. On assiste actuellement au démantèlement pièce par pièce des commissions scolaires et de l’ensemble du réseau de l’éducation et cela fait vivre beaucoup d’incertitude aux salarié-es ». Même son de cloche du côté du SNEE-CSN qui est préoccupé par la façon dont pourraient être appliquées de nouvelles compressions. « Y aura-t-il d’autres coupures de personnel ? Est-ce que la CSDM refusera d’effectuer certains remplacements ? Donc, aurons-nous plus de pression sur nos épaules ou envisagera-t-elle un recours à la sous-traitance ? Dans ce cas, parlons-nous vraiment d’économie ? », se questionne Rémi Desrosiers, vice-président.
Les trois syndicats s’inquiètent des conséquences sur les services de toute nouvelle coupe, ils s’entendent pour dire que les services aux élèves pourraient être compromis, par exemple, les postes de techniciens en documentation, en loisirs, en travaux pratiques, pour ne nommer qu’eux. « Nous sommes rendus là, les prochaines compressions se feront sur le dos des enfants. Nous sommes à Montréal, nous avons plusieurs secteurs défavorisés et toute diminution de services aura des conséquences désastreuses sur les enfants en général, les plus vulnérables en particulier », affirme Michel Picard, président de l’APPA-CSN. Pour éviter ces conséquences néfastes, tous sont unanimes : « Les commissaires doivent refuser l’austérité imposée par le gouvernement ! »
Pour sa part, Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP-CSN, est outrée de l’attitude du gouvernement envers les commissions scolaires et leurs personnels. « On envoie dans leur cour des obligations complètement surréalistes : couper plus, mais sans toucher aux services. S’ils ont le malheur de se tenir debout, le ministre ne tarde pas à les mettre aux pas. Malgré tout, il en va de leur responsabilité de refuser et de dire : non, ce que vous nous demandez est impossible. »
À propos
L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) compte environ 5800 employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, dont 4500 travaillant à la CSDM. Le Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN) compte environ 800 membres, soit des travailleuses et des travailleurs aux services alimentaires, en transport, des ouvriers spécialisés, et des ouvriers d’entretien. L’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) représente environ 200 concierges à la CSDM.
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Son secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien.