Le FRAPRU et les autres groupes expliquent que les sommes que le gouvernement du Québec dédie au financement de base des organismes de défense collective des droits (comme ceux intervenant en éducation populaire, en logement, en consommation, en aide sociale, etc.) est, à toutes fins pratiques, gelé depuis 10 ans autour de 16 millions $ par année. Ils ajoutent que ce secteur est sous-financé par rapport aux autres groupes d’action communautaire autonome qui sont pourtant eux-aussi dans un état de précarité financière. « La subvention moyenne des organismes de défense collective des droits représente 44 % de la moyenne des subventions que le gouvernement québécois verse aux groupes communautaires », précise Marie-José Corriveau, porte-parole du FRAPRU dans ce dossier.
Selon Mme Corriveau, la hausse de 40 millions $ permettrait d’augmenter le financement de base des organismes et d’accorder des fonds à la trentaine de groupes qui, après plusieurs années d’attente, ne sont toujours pas financés par le Secrétariat à l’action communautaire et aux initiatives sociales (SACAIS), qui relève du ministre Sam Hamad. Afin d’assurer une plus grande stabilité financière aux groupes, le FRAPRU réclame également que les subventions soient accordées sur une base triennale, comme c’était le cas jusqu’à récemment.
L’action du FRAPRU s’inscrit dans le cadre de la campagne « Les DROITS, ça se défend » du Regroupement des organismes de défense collective des droits qui représente 325 organismes. La campagne comprend aussi la signature d’une pétition qui sera déposée en septembre prochain à l’Assemblée nationale du Québec.